Précautions complémentaires contact : informations données au patient et traçabilité

Par : Beauquesne, Audrey

Document archivé le : 12/12/2022 00:00

Les microorganismes les plus souvent retrouvés dans les milieux de soins et pour lesquels une surveillance est nécessaire sont les bactéries multi résistantes (BMR), les bactéries hautement résistantes émergentes (BHRe) et le Clostridioides difficile (CD). Selon les recommandations de la SF2H, des précautions complémentaires contacts (PCC) sont à mettre en place lors de la prise en soins des patients colonisés et/ ou infectés par ces micro-organismes, afin de prévenir le risque infectieux au sein d’un service. Néanmoins, cette mise en place des précautions n’est pas sans conséquences sur le ressenti et le vécu du patient. Toujours selon les recommandations, la mise en place de ces PCC doit être accompagnée d’une information éclairée donnée aux patients ainsi qu’une traçabilité. Nous avons réalisé une étude mono centrique, transversale, prospective, menée au sein du Centre Hospitalier du Mans entre le mois de mars et juillet 2022. Pour ce faire, nous avons utilisé un auto questionnaire adressé aux professionnels de santé, ainsi qu’un entretien guidé par un questionnaire réalisé au lit des patients porteurs d’un microorganisme nécessitant la mise en place des PCC. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer, lors de la prise en soins d’un patient porteur d’un microorganisme amenant à la mise en place des PCC, que l’information soit correctement transmise au patient par le professionnel de santé. L’objectif secondaire est d’évaluer la traçabilité de cette transmission d’information dans le dossier patient. Au total, 68 questionnaires professionnels ont été recueillis et 16 entretiens patients ont été réalisés. Les résultats ont mis en évidence plusieurs pistes d’amélioration dans les pratiques des professionnels et dans la transmission de l’information entre professionnel de santé et patient. Les professionnels doivent être conscients de l’importance de la communication et informer plus activement les patients sur leur statut infectieux et les précautions à prendre. Ces informations doivent faire l’objet d’une traçabilité rigoureuse dans le dossier patient, véritable outil de transmission et d’alerte.