RUPACS : Recours aux Urgences Pédiatriques Après Consultation de Soin primaire
Par : Vercruysse, Antoine
Document archivé le : 07/02/2012
Contexte. Les consultations aux Urgences Pédiatriques sont de plus en plus nombreuses, engendrant une saturation des services d'urgences. Des études ont déjà montré que ces consultations étaient jugées inappropriées dans plus de 50% des cas par les pédiatres. L'objectif de ce travail est de décrire les raisons pour lesquelles des familles consultent spontanément aux urgences après une première consultation de soin primaire dans les 3 jours précédents. Après classification de ces consultations selon leurs caractères appropriés ou non, le but est d'identifier les facteurs de risque de reconsultation inappropriée afin de proposer des mesures correctives. Méthode. Etude prospective non interventionnelle, observationnelle de pratique aux Urgences Pédiatriques du CHU de Nantes sur une période de 6 mois. Après informations écrite et orale, les familles qui le souhaitaient ont renseigné une fiche de données concernant les motifs de leur consultation aux urgences, leurs caractéristiques démographiques et la nature de la précédente consultation (médecin traitant, remplaçant, SOS, pédiatre …). Les médecins des urgences ont ensuite renseigné la partie médicale concernant le passage aux urgences et ont classé les consultations à partir de critères objectifs, référencés, selon leur caractère approprié ou non. Les caractéristiques des groupes « appropriés » et « non appropriés » ont été comparées par une analyse uni puis multi-variée. Cette étude a fait l'objet d'un avis favorable du comité d'éthique nantais. Résultat. 100 consultations ont été étudiées. 64% (+ /-2%) des consultations ont été jugées inappropriées. Les facteurs significativement associés à un risque de consultation inappropriée (p<0,05) sont : la non-activité professionnelle des parents (87% inappropriées) et les pathologies gastro-entérologiques (74% inappropriées). Plus précisément la gastro-entérite aigüe (72% inappropriées), colique et constipation (77% inappropriées). Il n'existe qu'une tendance à la consultation inappropriée (p<0,1) en cas : d'un antécédent médical chez l'enfant (76% inappropriées), une proximité des urgences (< 15km) (68% inappropriées), des parents plus jeunes (< 31 ans) (77% inappropriées), un niveau d'étude des parents inférieur au bac (74% inappropriées), une explication des symptômes et une information sur l'évolution jugées insuffisantes par les parents en soins primaires (76% inappropriées). Conclusion. Les consultations spontanées aux Urgences Pédiatriques après une consultation de soin primaire sont trop souvent inappropriées (64%). Afin de réduire ces passages et d'améliorer le parcours de soin, le médecin de soin primaire doit connaitre et repérer les facteurs de risque de reconsultation selon les familles, afin d'optimiser les explications portant sur les symptômes et l'évolution de la maladie. Cette étude reflète le besoin d'éducation thérapeutique des familles. - 2011NANT149M
IMPORTANT : OBLIGATIONS DE LA PERSONNE CONSULTANT CE DOCUMENT
Conformément au Code de la propriété intellectuelle, nous rappelons que le document est
destiné à un usage strictement personnel. Les "analyses et les courtes citations justifiées
par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information" sont autorisées
sous réserve de mentionner les noms de l'auteur et de la source (article L. 122-4 du Code de la
propriété intellectuelle). Toute autre représentation ou reproduction intégrale ou partielle,
faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit, est illicite.
De ce fait, nous vous rappelons notamment que, sauf accord explicite de l'auteur de la thèse, vous n'êtes pas autorisé à rediffuser ce document sous quelque forme que ce soit (impression papier, transfert par voie électronique, ou autre). Tout contrevenant s'expose aux peines prévues par la loi.
Fichier(s) associé(s) au document :
vercruysseMED11.pdf
vercruysseMED11.pdf