Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Étude des déterminants du choix des praticiens de la santé mentale par les médecins généralistes en Loire-Atlantique

Par : Clouet, Thomas

Document archivé le : 18/07/2019

Introduction : la prise en charge par les médecins généralistes des soins en rapport avec la santé mentale est de plus en plus fréquente. Cependant, pour affronter cette demande grandissante, les médecins doivent faire face à de multiples déterminants qui influenceront leur manière de conduire leur prise en charge, et notamment concernant le choix des praticiens pouvant les aider dans cette démarche. Objectif : montrer quels sont les déterminants permettant aux médecins généralistes de choisir parmi les praticiens de la santé mentale, et pouvant les aider dans la prise en charge des patients. Méthode : étude quantitative se concentrant sur les médecins généralistes installés en Loire-Atlantique. Elle a été réalisée par l'intermédiaire d'un envoi de questionnaire par courriel aux médecins généralistes grâce au Conseil de l'Ordre du 44. Résultats : sur les 62 médecins ayant accepté de répondre à l'étude, 87,1 % jugent la pathologie à traiter comme facteur influençant le plus leur décision, puis viennent les compétences du professionnel à 70,9 %, le souci d'accessibilité à 64,5 %, le statut social à 56,4 %, la personnalité du patient à 43,5 % et la connaissance personnelle du thérapeute à 35,5 %. Cependant, ces déterminants doivent faire face à des contraintes, le souci d'accessibilité étant le plus marqué (59,7 %), puis vient le statut social (54,6 %), les autres facteurs étant bien moins cités. D'autres facteurs entrent en compte, comme le manque de connaissances de base, le manque de formation ressenti (63 % des médecins interrogés), la difficulté de connaître les compétences et la formation des professionnels de la santé mentale autres que les psychiatres (moins de 50 % connaissent la formation des psychologues et encore plus pour les autres praticiens). Pour 70 % des médecins il n'y a pas d'échanges formalisés entre praticiens, cela complique le choix dans la coordination des soins. L'outil psychothérapeutique pourrait être intéressant, car pratiqué par de nombreux praticiens de la santé mentale. Il est reconnu utile par 79 % médecins généralistes, mais demeure sans doute insuffisamment connu pour bien le conseiller aux patients. Conclusion : dans le champ de la santé mentale, il existe une réelle nécessité de revoir les moyens de coordonner les soins afin d'améliorer l'accessibilité de certains spécialistes et de proposer une offre de soins pouvant répondre à cette demande grandissante. Les contraintes à prendre en compte sont cependant différentes selon les territoires concernés, mais l'amélioration de la formation des futurs médecins généralistes dans le champ de la santé mentale est sans doute une priorité, afin de bien répartir la demande de soins à venir. 19NANT074M


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