La congélation sociale des ovocytes : perceptions et enjeux éthiques : enquête parmi les étudiantes sages-femmes du Grand Ouest et les soignantes des services d'obstétrique et de néonatologie du CHU de Nantes
Par : Cadiou, Lucie
Document archivé le : 13/11/2014
Aujourd'hui, la fertilité féminine est confrontée à un paradoxe : alors que les chances de grossesse déclinent avec l'âge, le désir d'enfant est de plus en plus tardif. Le seul moyen théorique de faire face au déclin de la fertilité lié à l'âge serait la congélation sociale des ovocytes. Cette pratique consiste, pour une femme, à cryoconserver ses ovocytes « jeunes » jusqu'au moment où elle serait « prête » pour la maternité. Si le moment venu, elle se trouve face à une infertilité, elle pourra alors demander à bénéficier d'une FIV avec ses ovocytes conservés et les spermatozoïdes de son conjoint. Aujourd'hui, cette technique est proposée dans de nombreux pays mais elle n'est pas autorisée en France. Cependant, de nombreux débats émergent quant à la mise en œuvre et à l'autorisation de cette pratique. Nous avons réalisé une étude pour connaître la perception des étudiantes sages-femmes du Grand Ouest et des soignantes travaillant au sein d'un service d'obstétrique et de néonatologie au CHU de Nantes, concernant la congélation sociale des ovocytes. Nous avons établi un questionnaire écrit, et organisé des entretiens semi-directifs. A travers cette étude et l'évaluation des enjeux éthiques, nous constatons, aujourd'hui, que les professionnels ne sont pas unanimes. Certains reconnaissent les aspects bénéfiques de cette technique alors que d'autres considèrent que les risques médicaux sont importants face à des bénéfices hypothétiques. Le débat reste donc ouvert et d'autres études seront nécessaires pour trouver un éventuel cadre réglementaire à la congélation sociale des ovocytes.
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