Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Prise en charge des bursites septiques dans la région Ouest de la France : étude rétrospective multicentrique sur 272 patients

Par : Charret, Laurie

Document archivé le : 27/10/2020

La prise en charge des bursites septiques pré-patellaires ou olécraniennes varie selon les centres et les pays. Les stratégies de prise en charge actuellement proposées s'appuient sur des cohortes de faible effectif et pour la plupart, incluant une prise en charge chirurgicale ce qui ne reflète pas notre pratique. L'objectif de l'étude était de décrire les modalités de prise en charge des bursites infectieuses à la fois sur le plan diagnostique et thérapeutique dans une étude multicentrique rétrospective menée dans 5 centres hospitaliers la région Ouest de la France (Angers, La Roche-sur-Yon, Le Mans, Nantes et Rennes). Nous avons inclus 272 patients entre 2016 et 2018, majoritairement des hommes dont l'âge moyen était de 53 ans, présentant une comorbidité dans 22,8% des cas et ayant pratiqué une activité favorisante dans 30,8% des cas. Un prélèvement local a été réalisé dans 224 cas permettant une identification microbiologique chez 184 patients. L'agent pathogène le plus fréquemment retrouvé était le Staphylococcus aureus (57,9%) suivi par les streptocoques (35%). Quatre-vingt-douze pourcents des patients ont été hospitalisés. Une bursectomie a été réalisée dans 26,1% des cas. Les durées d'antibiothérapie variaient de 4 à 74 jours avec une durée médiane de 21 jours. Les facteurs de risques associés à une modification d'antibiothérapie en lien avec une évolution défavorable étaient la présence d'un érysipèle ou d'une comorbidité. La prise d'AINS préalable n'était pas corrélée à une mauvaise évolution. L'absence de prélèvement de la bourse ne semblait pas associée à une prise en charge ou évolution différente de ceux qui avait été prélevés. Aucune relation n'a été mise en évidence entre guérison et durée d'antibiothérapie. Enfin, l'étude des antibiogrammes a montré une sensibilité à l'association amoxicilline-acide clavulanique dans 95% des cas et à la pristinamycine dans 85% des cas. Notre travail a donc permis de décrire la diversité des prises en charge et de proposer des pistes de réflexion qui pourrait faire l'objet d'études ultérieures afin de les modifier. 20 NANT 083M


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