Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Interventions augmentant la participation au dépistage du cancer colorectal par recherche de sang dans les selles : une revue systématique des études interventionnelles randomisées contrôlées

Par : Latour, Chloé

Document archivé le : 14/04/2016

Rationnel : En population générale, les recommandations internationales promeuvent le dépistage du cancer colorectal par recherche de sang dans les selles. Il est établi que des taux de participation élevés ont un impact direct sur la mortalité. Pourtant, ces taux de participation n’atteignent pas les seuils recommandés dans la plupart des pays. C’est pourquoi de nombreuses études ont été conduites dans le but d’améliorer la participation. Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature des études interventionnelles randomisées contrôlées visant à augmenter les taux de participation au dépistage du cancer colorectal par recherche de sang dans les selles. Méthode : Cette revue systématique de la littérature a été réalisée à partir des banques de données de la Cochrane Library, Pubmed et Embase, en suivant les recommandations du PRISMA-P réédité en 2015 par la Collaboration Cochrane. La revue porte sur les études interventionnelles contrôlées randomisées réalisées en population générale, visant à améliorer le taux de participation au dépistage du cancer colorectal. Nous rapportons les limites et biais des études incluses dans la revue. Résultats : Nous avons identifié 24 études qui répondaient aux critères d’inclusion. Les interventions qui améliorent les taux de participation au dépistage du cancer colorectal sont les suivantes : envoi d’une lettre d’information précédant la réalisation du test (2 études, amélioration des taux de 3 % à 7 %), envoi postal du test (5 études, amélioration de 3.9 % à 10.5 %), rappels écrits (2 études, amélioration de 15.6 % à 24.5 %), contact téléphonique auprès d’un conseiller (4 études, amélioration de 6.2 % à 47.1 %). 2 études portaient sur l’effet d’un conseil réalisé sur support vidéo ou informatique. 3 études ont démontré l’effet positif de l’implication du médecin généraliste. L’une étudiait l’effet de l’envoi d’une lettre signée par le praticien, une autre proposait une formation en méthodes de communication du médecin. La troisième concluait à un effet positif de rappels réalisés auprès du praticien, mais cette étude incluait 6 médecins, et les résultats n’étaient pas ajustés sur l’effet lié au praticien. Des résultats non significatifs ont été mis en évidence pour les études comparant les tests (FIT vs gFOBT), et celles basées sur la délivrance d’information écrite au patient. Les interventions téléphoniques, par envoi de messages-texte ou de rappels n’ont pas été testés seuls. Conclusion : Bien que le médecin généraliste ait un rôle central dans le cadre de la prévention du cancer colorectal, dans la délivrance des tests et de l’information, nous n’avons identifié que deux études axées sur leur activité. Il serait intéressant de mener d’autres études interventionnelles d’élaboration simple, et reproductibles, afin d’améliorer la participation au dépistage du cancer colorectal. 15NANT169M


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