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Avis des internes de médecine générale de Rennes concernant le dépistage organisé du cancer du sein : impact d’une possible remise en question

Par : Ilardo, Camille

Document archivé le : 13/04/2022 00:00

En 2019, le cancer du sein reste le premier cancer féminin en France et à l’origine du plus grand nombre de décès induit par les cancers féminins. Aux vues des nombreuses controverses au sujet du dépistage organisé du cancer du sein, sous l’impulsion du gouvernement français, une réflexion globale est lancée et publié par l’INCa en 2016 sous la forme d’un rapport d’un comité indépendant. L’objectif de notre enquête était de recueillir l’avis des internes de médecine générale de Rennes à propos du dépistage organisé du cancer du sein via un questionnaire quantitatif proposé à 418 internes sur les réseaux sociaux. Nous nous sommes appuyés sur le visionnage de la vidéo « Mammo de dépistage, oui ou non ? » de Cancer Rose. Ce site internet a été créé par 6 médecins indépendants et une toxicologue, et a pour but de donner des informations objectives et les plus récentes sur le dépistage organisé, dénonçant le manque d’informations concernant les risques du dépistage. Sur les 51 réponses reçues, 88% des internes étaient favorables au dépistage organisé du cancer du sein avant d’avoir vu la vidéo de Cancer Rose, 9,8% n’arrivaient pas à se positionner et 2% étaient non favorables. Après avoir vu la vidéo, on note un changement avec 68,8% des internes qui n’arrivent plus à se positionner vis-à-vis du dépistage organisé du cancer du sein, 21,6% qui restent favorables et 9,8% se positionnent comme non favorables au dépistage organisé. Si une patiente était amenée à leur poser des questions concernant le dépistage, 70,6% resteraient prudents dans leurs réponses en citant les bénéfices et les risques. Contrairement à ce qui était attendu, une majorité d’internes (68,6%) se sent « intégrée » en tant que médecin généraliste au sein de ce dépistage. 87,2% aimeraient avoir accès à des outils d’aide et/ou à des formations concernant ce dépistage. La non prise en considération des voix divergentes au sein des recommandations de la HAS nourrit cette controverse. Un outil d’aide à la décision avec les avantages et les inconvénients, validé, serait le bienvenu pour que les femmes aient toutes les informations concernant ce dépistage, et puissent prendre une décision en toute connaissance de cause. Sans remettre en cause un dépistage organisé, on se doit de transmettre à nos patientes une information complète et critique les amenant à connaitre les avantages, le risque de surdiagnotic, de surtraitement et le stress psychologique engendré. 19 NANT 03GO

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