Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Architecture et pouvoir‎, les villes de Pamphylie et de Pisidie

Par : Anne-Sophie Rivalland

Document archivé le : 21/09/2015

Malgré la présence de nombreux vestiges architecturaux d'époque gréco-romaine parfois encore bien conservés, pendant longtemps, la Pamphylie et la Pisidie, parce qu'elles sont rarement mentionnées par les auteurs anciens, ont peu intéressé les chercheurs, de sorte que l'histoire de cette région d'Asie Mineure méridionale reste aujourd'hui assez mal connue. Grâce à la multiplication des chantiers de fouilles archéologiques et des missions de prospections épigraphiques depuis plusieurs dizaines d'années, l'historien dispose cependant désormais d'un matérielconsidérable et renouvelé qui permet d'envisager une synthèse raisonnée sur l'histoire de la région. C'est là l'un des objectifs de cette thèse, qui, fondée sur le postulat d'un lien étroit entre architecture et pouvoir et sur la mise en relation systématique des sources écrites et matérielles, vise également à mettre en lumière les processus d'urbanisation et d'acculturation, qui ont conduit cette région, encore relativement peu hellénisée à la veille de l'expédition d'Alexandre, à devenir l'une des provinces anatoliennes les plus urbanisées et les plus florissantes de l'Empire romain. Ainsi, il apparaît que les cités pamphylo-pisidiennes ont connu un développement continu entre l'Âge du Bronze et le Haut-Empire romain, avec des périodes d'accélération à l'époque hellénistique et sous les Antonins et les Sévères, et que contrairement à ce qui est parfois admis, les pouvoirs dominants ne se sont jamais désintéressés de la région. Interrogeant les relations entre architecture, histoire et pouvoir, cette thèse invite donc à réévaluer la place de la Pamphylie-Pisidie dans l'histoire du bassin oriental de la Méditerranée.


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