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Dépistage de la souffrance psychique au travail en médecine générale : intérêt de l'utilisation de l'outil de Karasek? : regard sur les pratiques de 30 médecins généralistes des Pays de la Loire, un an après une campagne de prévention réalisée entre mai et

Par : Fondin, Émilie

Document archivé le : 29/08/2011

Contexte : La souffrance psychique au travail est une entité fréquemment rencontrée en pratique clinique. Le généraliste, médecin de premiers recours, ne dispose pas jusqu'ici en pratique courante de moyen pour la dépister. A l'échelon local des Pays de la Loire, l'association Agir ensemble pour Promouvoir la Santé (APS) a proposé des outils pour aider les praticiens : une échelle numérique associée à la question « et le travail comment ça va ? », et un outil issu du modèle de Karasek, validé scientifiquement en médecine du travail. Nous nous sommes intéressés, à travers un regard sur les pratiques, à la place accordée par les généralistes à ces outils, un an après cette initiative. Méthode : 30 médecins généralistes ont été tirés au sort parmi les médecins ayant participé un an auparavant à cette campagne de l'APS. Ils ont été interrogés par entretiens semi-directifs sur l'utilisation et l'apport des outils proposés, et les éventuelles modifications de pratiques engendrées. Résultats : Dans 83% des cas, la question « et le travail comment ça va ? » est réutilisée de façon fréquente par les médecins, mais sans l'échelle numérique. Elle est utilisée soit devant des symptômes évocateurs, soit de façon systématique lors de certificats par exemple. L'outil de Karasek est réutilisé par 77% des médecins avec des fréquences variables. Son utilisation n'est pas standardisée. Ses caractéristiques techniques, pédagogiques et son rôle de support à la relation médecin-malade en font un outil adapté à une consultation de médecine générale. Des modifications de pratiques sont observées : 67 % des médecins abordent plus facilement cette souffrance et 57% déclarent avoir modifié leur prise en charge. Les médecins sont cependant demandeurs de formation et d'amélioration des liens entre professionnels de santé. Conclusion : La simplicité d'emploi de l'outil de Karasek et l'ouverture qu'il permet lors de la consultation en médecine générale en font un outil intéressant à promouvoir. Néanmoins des études comparatives et des études intégrant la perception de l'outil par les patients devraient être envisagées. - 2011NANT013M


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