Pleurésies malignes révélatrices d'un cancer étiologies et discussion des investigations paracliniques
Par : Marcq Marie
Document archivé le : 12/04/2007
Introduction : Les études s'intéressant aux pleurésies malignes sont nombreuses, les causes habituellement retrouvées : les cancers bronchiques, mammaires et les lymphomes malins. Beaucoup signent une complication métastatique d'un cancer connu mais certaines révèlent un cancer. Le but de cette étude est l'évaluation de la fréquence des étiologies. L'objectif secondaire est d'évaluer les investigations paracliniques utiles à la recherche du cancer primitif. Méthodologie : Nous avons réalisé une étude rétrospective à partir du fichier des pleurésies malignes répertoriées par le service d'anatomo-pathologie du CHU de Nantes durant la période de janvier 1999 à décembre 2001. L'analyse des éléments anamnésiques, histologiques, cliniques et paracliniques permet de définir deux groupes : les pleurésies métastatiques d'un cancer connu et celles qui révèlent un cancer. Une recherche des étiologies est menée. La présentation clinico-radiologique, les examens paracliniques engagés, la survie ainsi que les traitements menés chez les patients dont la pleurésie est la première manifestation du cancer sont analysés. Résultats : La pleurésie est révélatrice du cancer chez 85 patients sur 209 (40.7%). Les causes les plus fréquentes sont le cancer bronchique (36,5%), le mésothéliome pleural malin (21,2%) et le cancer de l'ovaire (11,7 %). Le site primitif du cancer est inconnu chez 17,6 % des patients. Chez seulement 2 patientes sur 36, la pleurésie maligne a révélé un cancer du sein, alors qu'il est la première cause retrouvée parmi l'ensemble des pleurésies malignes, représentant 30.6% des étiologies. Aucune pleurésie n'a révélé un cancer de la prostate et dans un seul cas, un cancer du colon. Dans l'exploration de la pleurésie, la majorité des patients a bénéficié d'un scanner thoracique (84.7%), fréquemment d'une échographie ou d'un scanner abdominal (51.7%) et d'une fibroscopie bronchique (32.9%). D'autres examens ont été engagés chez un tiers des patients, notamment une mammographie chez 23.5% des patientes. La médiane de survie des patients est courte de 6,6 mois. Un traitement spécifique par chimio ou hormonothérapie est engagé chez 37.6% des patients. Un talcage pleural est effectué chez plus de la moitié des patients (52.9%). Conclusion : Les pleurésies malignes révélatrices d'un cancer sont fréquentes. L'étude de leur étiologie par rapport à l'ensemble des pleurésies malignes montre une prépondérance des cancers bronchiques et en plus chez la femme du cancer de l'ovaire. La fréquence du mésothéliome pleural malin est importante dans notre région à forte incidence. Les pleurésies révèlent rarement un cancer du sein ou de la prostate. Ces résultats motivent la réalisation, pour ces pleurésies malignes révélatrices d'un cancer, d'un bilan paraclinique limité. Les examens à envisager sont un scanner thoracique, une fibroscopie bronchique, et chez la femme, une imagerie de l'abdomen.
2004NANT115M
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