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Prévalence d'une CV > 50 c/ml et de la résistance chez les patients VIH sous traitement antirétroviral : étude observationnelle, transversale, rétrospective, multicentrique

Par : Dewulf, Félicie et Taudière, Fanny

Document archivé le : 07/02/2020

Introduction : Depuis l'avènement des multi-thérapies antirétrovirales, le pronostic de l'infection par le VIH s'est radicalement modifié. La prise en charge de cette pathologie, devenue chronique, se base sur une observance optimale. L'enjeu actuel est d'agir sur la proportion de patients en échec de traitement, afin de diminuer la morbi-mortalité et la transmission du virus. Il est donc nécessaire de connaitre la prévalence des résistances dans cette population pour évaluer leur responsabilité dans l'échec virologique. Objectifs : Les objectifs principaux étaient : l'étude de la prévalence d'une CV non contrôlée (CV > 50 c/ml) chez les patients traités depuis plus de 6 mois, dans les files actives de Nantes, Tourcoing et Fort-de-France, et les caractéristiques de cette population ; et l'étude de la prévalence des résistances aux ARV dans cette population avec une description des patients et des déterminants de la résistance et de la multi-résistance. Matériels et Méthode : 208 patients dans les centres de Nantes, Tourcoing et Fort-de-France (3,8% de la FA totale) traités depuis plus de 6 mois, ayant une CV > 50 c/ml sur la période du 30/03/18 au 1/10/2018 ont été inclus. Nous avons comparé leurs caractéristiques socio-démographiques et du VIH à celles des PEE (patients exclus de l'étude). L'analyse des résistances a été réalisée sur leur génotype cumulé. Nous avons également calculé le GSS, le SAA ainsi que le nombre de résistances aux classes d'ARV, de façon à isoler les patients en impasse thérapeutique. Résultats : Les patients inclus avaient en moyenne 46 ans, il y avait plus de patients d'origine africaine et moins de HSH que parmi les PEE, ils étaient majoritairement au stade C, avaient un zénith de CV haut et un nadir de CD4 bas. 63% des patients avaient unIPb dans leur traitement. 7,1% de patients étaient résistants au TDF, 1,4% au Darunavir et 4,3% au Dolutégravir. 50,4% des patients n'avaient aucune résistance aux ARV, et 4,3% étaient en impasse thérapeutique. Les problèmes à caractère social étaient retrouvés chez 49,5% des patients, l'inobservance était déclarée chez 64,9% des patients, et les problèmes de tolérance chez 8,6% des patients. Conclusion : Cette étude a montré que la prévalence des résistances n'explique pas l'échec thérapeutique des patients VIH. En effet, les patients en impasse thérapeutique étaient au nombre de 9, montrant la place majeure de l'inobservance dans cet échec virologique. L'enjeu aujourd'hui est de mettre en place des stratégies d'éducation thérapeutique chez tous les patients afin de lutter contre l'inobservance, et de développer de nouvelles molécules pour les patients en impasse thérapeutique. 19 NANT 206M


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