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Étude OLIGOPELVIS : place de la radiohormonothérapie pelvienne de rattrapage en situation de récidive oligométastatique ganglionnaire de cancer prostatique hormononaif

Par : Vaugier, Loïg

Document archivé le : 02/12/2020

Rationnel : Le cancer de prostate au stade oligométastatique est un défi pour les traitements de rattrapage locoré-gionaux. L'hormonothérapie par castration chimique (ADT) est le standard en situation métastatique mais la radiothérapie peut en différer le recours de façon prolongée dans le cas de rechutes ganglionnaires pelviennes isolées. Méthodes : Nous avons réalisé un essai ouvert de phase II combinant radiothérapie modulée en intensité á forte dose et ADT courte (6 mois) dans le cas d'oligorécidives (= 5) ganglionnaires pelviennes détectées par TEP Fluorocholine. La dose prescrite était de 54 Gy en fractions de 1,8 Gy jusqu'á 66 Gy en fractions de 2,2 Gy sur les ganglions pathologiques. Le critère d'évaluation principal était le taux de survie sans progression (PFS) à 2 ans; la progression était définie par: deux valeurs de PSA au-dessus du PSA à l'inclusion et/ou progression selon RECIST 1.1 et/ou décès toute cause confondue. Résultats : Entre août 2014 et juillet 2016, 67 patients ont été inclus dans 15 centres. Environ la moitié d'entre eux avaient déjà reçu un traitement de radiothérapie prostatique. L'âge médian était de 67,7 ans. Après un suivi médian de 37,8 mois, la PFS à 2 ans était de 79,1%. La PFS médiane était de 45,3 mois. A 3 ans, 44,8% des patients étaient en réponse biochimique complète. Les grades 2+ de toxicité génito-urinaire et gastro-intestinale à 2 ans étaient respectivement de 10% et 6%. Les patients avec irradiation prostatique antérieure n'ont pas présenté de toxicité accrue. Environ la moitié des rechutes cliniques étaient des rechutes ganglionnaires lomboaortiques, un tiers des métastases osseuses. Le taux de récidive pelvienne (14,5%) était faible. 27% des patients ont eu= 3 métastases détectées à progression. ADT et radiothérapie stéréotaxique ont été effectuées chez 52,5% et 32,5% des patients respectivement. Interprétation : La radiothérapie pelvienne de rattrapage à forte dose couplée à 6 mois d'hormonothérapie a permis d'obtenir un contrôle tumoral prolongé dans le cas de rechutes oligométastatiques ganglionnaires pelviennes de cancer de prostate, et ce avec une très faible toxicité, y compris chez les patients avec antécédent de radiothérapie prostatique. Environ 45% des patients étaient en réponse biochimique complète à 3 ans, tandis que 30% étaient á nouveau oligométastatiques avec possibilité de second traitement de rattrapage par radiothérapie. 20 NANT 140M


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