Phototoxicité des anti BRAF : UVA exclusive et rapidement régressive
Par : Plu, Annabelle
Document archivé le : 09/06/2016
Les inhibiteurs de B-RAF ont permis d'apporter un grand bénéfice clinique dans le mélanome métastatique mais présentent des effets secondaires principalement cutanées parmi lesquels une photosensibilité déclenchée par les UVA. L'objectif principal était de déterminer si le visible participait au spectre d'action de la phototoxicité du Vémurafenib puisqu'il n'avait pas été étudié par le passé. Les objectifs secondaires étaient de connaître le délai de régression complète de cette phototoxicité après l'arrêt du traitement et de déterminer s'il existait une différence significative de seuil de réactivité immédiate en UVA entre les patients traités par Vémurafenib ou Dabrafenib. Cette étude prospective monocentrique a inclus 43 patients : 34 patients recevaient du Vémurafenib et 9 du Dabrafénib. Les phototests visible réalisés chez les patients traités par Vemurafenib étaient tous négatifs avant et après 2 mois de traitement. Les Phototests UVA réalisés une ou deux semaines après arrêt du Vémurafenib chez 4 patients retrouvaient un seuil de réactivité en UVA normalisé pour 3 d'entre eux. Les phototests UVA après 2 mois de traitement ont été effectués chez tous les patients. Le seuil de réactivité aux UVA était diminué chez 30 patients (88%) sous Vémurafenib et 3 patients (33%) sous Dabrafenib. Le Seuil médian de réactivité aux UVA était de 12 J/cm² pour les patients sous Vémurafenib et de 20 J/cm² pour les patients sous Dabrafenib. Pour la première fois, il est démontré que la photo toxicité des anti B-RAF est exclusivement déclenchée par les UVA et qu'elle disparait rapidement après l'arrêt du traitement. Enfin la mise en évidence d'une différence significative de seuil de réaction immédiate UVA entre le Vémurafenib et le Dabrafenib explique la différence du taux de photosensibilité retrouvée dans les études cliniques.
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