Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Perception et couverture vaccinale des étudiants infirmiers de Loire-Atlantique : état des lieux et évolution après sensibilisation

Par : Gervais, Laure

Document archivé le : 29/02/2016

La vaccination reste un sujet sensible, malgré les bénéfices en santé publique. Les craintes de la population concernant la sécurité des vaccins touchent également les infirmiers, impactant leur couverture vaccinale. Pourtant, l'extension de leurs compétences grâce aux protocoles de coopération, augmentent leur implication dans la promotion de la vaccination et nécessite des professionnels engagés, expérimentés et formés. Une étude épidémiologique évaluative transversale avant-après a été menée chez les étudiants infirmiers volontaires des IFSI de Loire-Atlantique en 2014. Le 1er temps a permis d'évaluer leur perception à l'aide d'un questionnaire anonyme. Un entretien individuel non standardisé était réalisé dans le même temps par un professionnel médical ou paramédical travaillant dans un centre de vaccination, pour la lecture des carnets de santé et répondre à leurs questions. Un numéro d'anonymat leur était remis pour pouvoir évaluer l'évolution de leur perception et leur couverture vaccinale lors du 2e temps, l'année scolaire suivante. Parmi les étudiants infirmiers sollicités (n=759), 22.8% (n=173) ont participé au premier temps de l'enquête. Ils sont favorables à la vaccination pour 94,8% (n=164). Mais 90,6% (n=155) des étudiants déclarent avoir des freins pour promouvoir la vaccination : leurs doutes concernant les effets secondaires et l'influence des firmes pharmaceutiques en sont les principales raisons ; 10,6% (n=18) se sentent incapables de promouvoir la vaccination devant des patients réticents. Enfin, seulement 2,5% (n=4) des étudiants sont à jour des vaccins recommandés (grippe, coqueluche, rougeole et varicelle) pour la profession. Au 2e temps, 112 étudiants ont participé à l'étude. La confiance en la vaccination antigrippale a augmenté de 43,5% (n=48) à 68,5% (n=76) (p<0,001). Les étudiants considèrent moins les vaccins comme un procédé avec des effets secondaires importants 19,6% (n=22) vs 11,6% (n=13) en deuxième période (p=0,049). Le nombre d'étudiants n'ayant plus de réticence à la promotion de la vaccination a lui aussi augmenté en passant de 11,8 (n=13) à 19,6% (n=22) (p=0,035). Les connaissances sur les vaccins obligatoires et recommandés pour la profession infirmière et la couverture vaccinale n'ont pas été améliorées après la sensibilisation de manière significative. La formation des infirmiers sur la vaccination doit être développée afin de les rendre acteurs dans la promotion de la vaccination, notamment dans le cadre des protocoles de coopération. 15NANT104M


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