Gestion des soins dans la dermatite atopique, une étude transversale, déclarative et descriptive auprès de 1502 patients de 6 pays
Par : Huille, Orianne
Document archivé le : 12/02/2024
Introduction : La dermatite atopique (DA) est la 2ème maladie dermatologique la plus fréquente au monde. Elle touche jusqu'à 10% des adultes dans les pays développés. Comme toute maladie chronique, il existe un intérêt majeur à prendre en charge le patient dans sa globalité dans le cadre d’un parcours multidisciplinaire. Il existe peu de données de la littérature sur le sujet de ce parcours de soins. Le but de cette étude était donc de décrire la gestion des soins pour un patient adulte présentant une DA à différents stades de la maladie et dans différents pays. Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et déclarative auprès de 1502 adultes ayant eu le diagnostic de DA par un médecin. Les patients ont été recrutés dans 6 pays développés entre février et mai 2022. Les données recueillies comprenaient des données socio-démographiques, des données sur la maladie (gravité, localisation…), ainsi que sur la description de la prise en charge (professionnels rencontrés, traitements prescrits…). Résultats : 79% des patients interrogés consultaient au moins un professionnel de santé sur leur maladie au cours de l'année (majoritairement un dermatologue). Plus de 80% étaient satisfaits de leur consultation. Les personnes ne consultant pas un professionnel de santé invoquaient majoritairement un état qui leur semblait insuffisamment grave pour consulter et une capacité suffisante d'auto-gestion par eux même. Les traitements prescrits étaient majoritairement un onguent ou une crème ne pouvant être prescrite par un médecin (75,43%) et un traitement per os (28,96%). L’utilisation de la médecine alternative au sujet de leur maladie concernait 32,8% des patients interrogés. 16,6% de ces patients ne consultaient pas de professionnel de santé. Conclusion : Le parcours de soins des patients atteints de DA suivait globalement les recommandations, même si le médecin généraliste était peu cité. La médecine alternative, non recommandée au niveau européen, conserve pourtant une place importante dans le traitement de la DA. Les traitements prescrits lors de notre étude ne suivaient pas complètement les recommandations européennes de septembre 2022. Une homogénéisation des pratiques est souhaitable ainsi qu'une formation des professionnels de santé le cas échéant.
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