Infection à SARS-CoV-2 et pneumopathie organisée : une étude de cohorte rétrospective en « vie réelle », monocentrique au CHU de Nantes

Par : Artignan, Baptiste

Document archivé le : 28/10/2022 00:00

Introduction : Depuis le début de la pandémie COVID-19, de nombreux cas de pneumopathies organisées (PO) secondaires ont été rapportés. Il n'existe aucune recommandation quant à l'administration d'un schéma de corticothérapie prolongée chez ces patients, qui pourrait s'avérer efficace, par analogie à celui proposé dans les pneumopathies organisées dites cryptogéniques (POC). Matériels et Méthodes : Entre mars 2020 et mars 2021, nous avons inclus les patients hospitalisés pour une infection COVID-19, avec un diagnostic de PO secondaire évoqué sur la TDM thoracique. Résultats : Parmi les 129 patients inclus, 34 n'avaient pas reçu de corticostéroïdes, 49 recevaient 10 jours ou moins, et 46 plus de 10 jours. La durée médiane de suivi était de 130 [101-151] jours. Il n'y avait pas de différence significative entre les 3 groupes concernant la dyspnée résiduelle (p = 0,39), les EFR (notamment sur la capacité pulmonaire totale (p = 0,52) et la capacité de diffusion du monoxyde de carbone (p = 0,093)) et la persistance des signes de fibrose au scanner thoracique (p = 0,093). Conclusion : Sur la base de l'analyse de cette cohorte en « vie réelle », l'utilisation d'un schéma de corticothérapie prolongée au-delà de 10 jours ne semble pas apporter de bénéfice sur les données cliniques, fonctionnelles et radiologiques à distance, chez les patients atteints de PO secondaires à la COVID-19. 22 NANT 138M