Étude Dologeste : évaluation de la douleur aiguë des enfants lors des gestes potentiellement douloureux aux urgences pédiatriques
Par : Becker Percevault, Sarah
Document archivé le : 24/02/2015
Contexte : La prise en charge de la douleur aux urgences pédiatriques (UP) constitue un défi pour les professionnels de santé. L'objectif de l'étude était d'évaluer la fréquence des prises en charge antalgiques sub-optimales, lors des gestes potentiellement douloureux, au sein de notre unité d'UP. Les objectifs secondaires étaient d'en évaluer les déterminants et d'étudier la concordance des évaluations de la douleur entre professionnels de santé, accompagnants ou patients. Matériel et méthode : Une étude observationnelle, monocentrique, prospective a été menée dans le service des UP du CHU de Nantes de mai à octobre 2013 auprès d'enfants ayant fait l'objet d'un geste potentiellement douloureux (répartis en 4 catégories : pansement de brûlure, réduction de fracture, suture, autre). Le critère d'évaluation principal était défini par une douleur intense évaluée par le médecin, soit un score de la douleur ≥ 10/15 selon l'échelle EVENDOL ou ≥ 7/10 selon l'EVA. Les déterminants associés à une prise en charge sub-optimale ont été identifiés en analyse uni et multivariée. Une évaluation concomitante de la douleur a été réalisée par l'équipe soignante, l'accompagnant ou l'enfant. Résultats : Deux cent vingt neuf questionnaires ont été recueillis. Dans 19,2% des cas (IC 95% : 13,8-24,2), la prise en charge antalgique était sub-optimale. En analyse multivariée, le sexe masculin (OR 0,41 ; IC 95% : 0,21-0,82) était associé à un moindre risque, tandis que la spécialité du médecin : pédiatre (OR 8,8 ; IC 95% : 1,98-39,15), chirurgien (OR 11 ; IC 95% : 3,05-39,71) et le type de geste réalisé : autre (OR 7,88 ; IC 95% : 2,4-25,8) étaient associés à un risque plus élevé de prise en charge sub-optimale. On retrouvait une bonne concordance entre l'évaluation médicale et paramédicale. Conclusion : Malgré une prise en charge initiale adaptée, le manque de réévaluation de la douleur et l'absence d'adaptation de l'antalgie font que celle-ci reste mal soulagée. La mise en place d'un passeport de la douleur et de protocoles, en collaboration avec les médecins anesthésistes, pourraient être des aides dans la prise en charge antalgique de l'enfant.
14NANT124M
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