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Approche éthique en soins palliatifs dans le cas d’une urgence en fin de vie : utilisation de l’antidote lors d’une surdose d’opioïdes par des praticiens HAD

Par : Nocet, Sophie

Document archivé le : 04/12/2023 14:57

En France, 80% des décès par surdose sont dus aux opioïdes. Le Ministère de la santé a établi récemment des recommandations pour élargir l’usage de l’antidote, la naloxone aux professionnels de premiers secours. Cette pratique validée et protocolisée en soins curatifs n’est pas extrapolable à la médecine palliative. En interrogeant 32 praticiens HAD sur leurs facteurs décisionnels et en les analysant avec une approche éthique, il apparait que l’utilisation de la naloxone n’est au contraire pas à systématiser. Selon le principe de non malfaisance, afin d’éviter un réveil algique, beaucoup font le choix de la non utilisation en préférant souvent stopper les opioïdes et surveiller le patient, surtout en médecine palliative terminale. Afin d’éviter un sentiment d’injustice aux proches devant une surdose iatrogénique, les praticiens selon le principe de justice sont plus enclins à favoriser l’utilisation de la naloxone. En premier lieu, il est important d’anticiper afin d’éviter les surdoses en organisant des contrôles, voire des doubles contrôles, des protocoles, des fiches de préparation des opioïdes. Et dans un deuxième temps, établir un projet de soins personnalisé pour chaque patient en soins palliatifs, va aider les praticiens dans leur choix d’utilisation ou non de l’antidote en cas de surdose. Utiliser la naloxone en soins palliatifs n’est pas à systématiser mais à réfléchir en fonction de chaque patient, au cas par cas.

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