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Hystérectomie et douleur chronique : Hystodoc une étude prospective

Par : Attar, Sara-Aïcha

Document archivé le : 12/11/2021

Objectifs : Établir la prévalence des douleurs chroniques post-hystérectomie (DCPH) à 3 mois de la chirurgie. Déterminer les caractéristiques, l'impact sur la qualité de vie globale et sexuelle des patientes, de ces douleurs chroniques ainsi que les facteurs de risques associés à leur développement. Matériel et méthode : il s'agissait d'une étude observationnelle prospective au sein des service de chirurgie gynécologique du CHU de Nantes et de l'hôpital Antoine Béclère. Les patientes étaient interrogées et examinées en préopératoire. Elles répondaient à différents autoquestionnaires validés en préopératoire et à 3 mois de la chirurgie. Les caractéristiques des patientes, des douleurs, la satisfaction globale des patientes étaient décrites. Les facteurs démographiques, préopératoires, peropératoires et postopératoires associés au développement de DCPH ont été recherchés en analyse univariée. Résultats : 83 patientes ont été inclues dans l'étude avec une prévalence de DCPH de 19,28%. A 3 mois, les douleurs étaient le plus souvent peu intenses, hypogastriques (62,5%), nécessitant une prise d'antalgique de palier I dans 25% des cas et de palier II dans 12,5% des cas. Elles entrainaient un faible impact sur la qualité de vie et la part de douleur neuropathique était de 37,5%. L'étude de la satisfaction globale montrait que les patientes se sentaient « beaucoup mieux » ou « mieux » dans 81,92% des cas. En parallèle, une augmentation de la qualité de vie et de la satisfaction sexuelle était perçue à 3 mois de la chirurgie avec une diminution significative des dysfonctions sexuelles (34% vs 24% ; p=0,08). Les facteurs associés au développement d'une DCPH étaient l'état dépressif, le catastrophisme de la douleur, l'âge, le statut hormonal, la présence d'une sensibilisation pelvienne, le poids de l'utérus et l'infiltration de Xylocaïne sous cutanée en per opératoire. Conclusion : Le développement de douleur chroniques post-hystérectomie est un évènement dont la prévalence n'est pas négligeable. L'identification des facteurs de risques présents chez les patientes pourrait permettre une prise en charge individuelle préventive. Cependant des études à plus long terme sont nécessaires pour établir la persistance de ces douleurs. 21 NANT 138M


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