Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Pratiques de prescription médicamenteuse et de gestion des effets indésirables en médecine générale : étude qualitative par entretiens collectifs en Pays de la Loire

Par : Girard, Céline

Document archivé le : 13/06/2018

Introduction : les effets indésirables médicamenteux sont sous-notifiés aux centres de pharmacovigilance particulièrement dans le cadre des chimiothérapies. Cette thèse s'inscrit dans le volet médico-sociologique de l'étude Sircade et vise à explorer les pratiques de prescription et de gestion des effets indésirables des généralistes à travers leur rapport aux patients et aux spécialistes et à mieux comprendre les réponses émises dans le cadre d'un questionnaire quantitatif de l'ORS. Elle contribue à émettre des hypothèses pour expliquer le faible recours à la pharmacovigilance. Méthode : une enquête qualitative par entretiens collectifs auprès de médecins généralistes a été réalisées : 2 focus group en zone urbaine et en zone semi-rurale ont été prévus. Des vignettes cliniques ont été présentées sur le thème de la prescription d'un médicament à effet indésirable fréquent, du symptôme pouvant être en rapport avec un effet indésirable rare, la survenue d'un effet indésirable sous chimiothérapie ou sur un médicament prescrit par un spécialiste. Une analyse thématique puis conceptuelle a ensuite été réalisée à partir du codage des verbatims. Résultats : l'analyse thématique a mis en évidence des pratiques variées autour de la prescription. Trois profils ont pu être identifiés : le médecin aux pratiques centrées sur les savoirs, le médecin aux pratiques centrées sur les patients et le médecin déclareur intégrant la notion de santé publique. Les freins à la déclaration sont le manque de certitude quant à l'effet indésirable, le manque de connaissance de la pharmacovigilance et le manque d'intérêt des généralistes pour la santé publique. Les généralistes ne se sentent pas impliqués dans la gestion des chimiothérapies et de leurs effets indésirables. Discussion : la sensibilité des médecins aux EI médicamenteux est entrée dans l'identité professionnelle. Pour autant il faudra encore développer la culture de la pharmacovigilance afin d'augmenter la visibilité des effets indésirables. 18NANT037M


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