Prescriptions d'antibiotiques dans les pneumopathies aux urgences de Saint-Nazaire en 2013
Par : Vieillard, Charlotte
Document archivé le : 18/11/2015
Les recommandations de l'AFSSAPS laissent le choix de l'antibiothérapie dans les PAC de l'adulte. Or, il a été démontré à de nombreuses reprises que les C3G et les FQ étaient deux classes d'antibiotiques particulièrement pourvoyeuses de résistances bactériennes. L'émergence de bactéries BLSE devient un enjeu majeur de santé publique. Il devient essentiel de raisonner les prescriptions de C3G. Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude observationnelle rétrospective réalisée au sein des urgences de Saint-Nazaire de janvier 2013 à décembre 2013. L'objectif était d'évaluer la conformité aux recommandations de l'AFSSAPS des prescriptions de C3G et FQ dans les PAC et leurs taux de prescriptions justifiées si elles répondaient aux critères suivants : allergie ou intolérance aux pénicillines, échec d'une antibiothérapie préalable par amoxicilline ou amoxicilline-acide clavulanique, traitement dans les trois mois précédents par amoxicilline ou amoxicilline-acide clavulanique. Les prescriptions non conformes et celles non justifiées permettaient d'évaluer les prescriptions de C3G et FQ évitables. L'antibiothérapie à J7 était également évaluée afin de déterminer s'il existait une poursuite du traitement, une désescalade ou un arrêt de tout antibiotique. Résultats : Sur 168 dossiers tirés au sort, 97 ont été inclus (57.7% [50-65]). L'âge médian de la population étudiée était de 84 ans (73-87). Les C3G représentaient la 2ème classe d'antibiotiques les plus prescrits (24.7% [17.2-34.2]) alors que les FQ étaient à la 5ème place (2.1% [0.1-7.7]). Parmi les 24 prescriptions de C3G, toutes étaient conformes, 14 étaient non justifiées ; donc, 58.3% [38.8-75.6] étaient évitables. Parmi les 2 prescriptions FQ, une n'était pas conforme, la dernière était justifiée. Donc 50% [9.5-90.6] des prescriptions de FQ étaient évitables. A J7, 50% [31.4-68.6] des antibiothérapies par C3G étaient poursuivies, 29.2% [14.7-49.4] étaient totalement arrêtées, 16.7% [6.1-36.5] désescaladées. 100% des prescriptions de FQ ont été poursuivies à J7. Conclusion : Cette étude montre qu'on pourrait diminuer le nombre de prescriptions de C3G et FQ pour limiter la diffusion des résistances bactériennes et diminuer les situations d'échec thérapeutique liées aux entérobactéries productrices de BLSE.
15NANT046M
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