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Prédiction du risque d'endométrite par la placentoculture et le prélèvement vaginal dans les ruptures prématurées des membranes prolongées et/ou les chorioamniotites cliniques : évaluation des pratiques de soins dans ces deux situations

Par : Guédon, Mélanie

Document archivé le : 27/09/2016

La RPM prolongée ainsi que la chorioamniotite concernent jusqu'à 10% des accouchements. Ces situations ont des conséquences majeures sur le plan foetal ou néonatal mais également pour la mère ; l'endométrite en est un exemple. Grâce au développement de l'antibioprophylaxie, le risque de chorioamniotite suite à une RPM prolongée diminue. Il n'existe toutefois pas de réel consensus quant à la prise en charge des chorioamniotites pour réduire entre autres le risque d'endométrite. Les objectifs de ce mémoire consistent à évaluer, d'une part, les valeurs diagnostiques du PV et de la placentoculture pour prédire le risque d'endométrite ainsi que pour mettre en évidence a posteriori une chorioamniotite et, d'autre part, à évaluer les pratiques concernant la prise en charge des patientes avec une RPM prolongée ou une chorioamniotite clinique. Notre étude prospective sur 177 patientes a permis de mettre en avant le fait que la prise en charge des RPM prolongées semble correcte au CHU de Nantes (78,7% de bilans bactériologiques complets et 93,3% d'antibioprophylaxie per-partum) alors que celle des chorioamniotites cliniques est mauvaise (bilan bactériologique complet dans 56,8% des cas ; 59,1% d'antibiothérapie per-partum avec une molécule conforme dans 53,8% des cas et 63,5% d'antibiothérapie poursuivie en post-partum). Par ailleurs, les valeurs diagnostiques du PV et de la placentoculture pour prédire une chorioamniotite ou une endométrite sont mauvaises avec une sensibilité entre 13,6 et 27,8%. La spécificité atteignant 77,6% à 89,9% est meilleure bien que le pourcentage de faux-positifs reste important (45% en moyenne pour la chorioamniotite clinique). Enfin, un germe retrouvé au PV ou à la placentoculture n'est responsable d'une chorioamniotite clinique que dans la moitié des cas. Pour l'endométrite, les résultats de ces tests ont une valeur prédictive inexploitable. La placentoculture ne semble donc pas être utile dans le cadre des RPM prolongées ; son intérêt est toutefois discuté dans un contexte de chorioamniotite clinique. D'autres études sont nécessaires pour trouver un prélèvement plus prédictif de chorioamniotite ou d'endométrite ce qui permettra probablement d'améliorer les recommandations en termes de stratégie de prise en charge 16 NANT 09-SF


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