Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Le contenu de la visite de non contre-indication au sport en compétition chez les 12-35 ans : impact des recommandations de la Société Française de Cardiologie sur la pratique des médecins généralistes

Par : Jéhan, Élodie

Document archivé le : 03/12/2014

Introduction : Afin d'améliorer le dépistage des pathologies à risque de mort subite, la Société Française de Cardiologie recommande la réalisation d'un électrocardiogramme de repos, en parallèle de l'interrogatoire et de l'examen physique, lors de la visite de non contre-indication à la pratique sportive en compétition chez les 12-35 ans. L'objectif de l'étude est d'évaluer les pratiques professionnelles des médecins généralistes lors de cette consultation et d'obtenir leur opinion sur leur application. Méthodologie : Enquête auprès de 404 médecins généralistes installés en Loire-Atlantique, après envoi d'un questionnaire électronique. Réponses anonymes collectées du 6 mars au 6 juin 2014. Résultats : 189 médecins ont répondu à l'enquête (46,8%). 74,6% disposent d'un électro-cardiographe. 77,2% connaissent les recommandations. 15% les appliquent systématiquement et 19,9% ne les appliquent jamais. 85,2% ne s'estiment pas suffisamment formés dans ce domaine. 87,4% souhaitent disposer de la fiche de critères d'anomalies de l'électrocardiogramme (ECG). 17% adressent au cardiologue selon ces recommandations. 45,5% réalisent le test de Ruffier-Dickson. 41,3% avaient déjà modifié leur pratique et 33,3% envisagent de le faire. 43,4% les considèrent applicables. Les principaux obstacles cités sont : le manque de temps face à l'excès de certificats, le manque de pratique et de formation à la lecture de l'ECG du sportif, le coût. Conclusion : A 5 ans de leur publication, ces recommandations, majoritairement connues, sont peu appliquées systématiquement. Cependant, elles ont déjà eu un impact assez important sur la pratique des médecins. Leur connaissance n'étant que partielle, une sensibilisation et une formation des médecins semblent nécessaires à leur application, en insistant sur l'inutilité du test de Ruffier-Dickson dans ce dépistage. Les médecins souhaitent une limitation des demandes excessives de certificats et le remboursement de cette consultation. Enfin, aucune conférence de consensus n'a été réalisée dans ce domaine. Des études complémentaires devront être envisagées. 14NANT073M


Fichier(s) associé(s) au document :
jehanMED14.pdf