Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Déterminants de la relation entre médecins généralistes et services de Protection Maternelle et Infantile : étude quantitative auprès des médecins généralistes de Vendée

Par : Bretonnière, Claire

Document archivé le : 13/07/2017

Contexte : le médecin généraliste a été placé au cœur du système de santé par la loi d'août 2004. La conjoncture actuelle en matière de démographie médicale renforce ce rôle de pivot au cœur des réseaux de soins. Les médecins généralistes comme les services de PMI exercent un rôle primordial en matière de santé préventive du jeune enfant, de suivi des femmes enceintes et de soutien à la parentalité. Dans cette dynamique, il est primordial qu'ils puissent échanger et communiquer. Mon expérience en stage et différentes études montrent que peu de communication existe entre ces deux entités. Méthode : étude quantitative épidémiologique descriptive transversale ayant pour objectif de déterminer la nature de la relation entre services de PMI et médecins généralistes en Vendée. Elle est basée sur un questionnaire papier auto administré par envoi postal à tous les médecins généralistes de Vendée inscrits sur la liste de l'ARS, soit 462 envois. Ont été exclus les médecins urgentistes ou les médecins à exercice particulier notifiés sur le listing ARS. Résultats : 262 réponses analysées soit 56,7% des envois. Différents freins à la relation ont été relevés. Les médecins connaissent mal les missions de la PMI, par exemple 27.8% ignorent la présence d'une sage-femme de PMI sur leur secteur. La suspicion de maltraitance ou le suivi de familles précaires sont les missions les plus connues et les plus exploitées par les médecins généralistes. Ils ne connaissent pas physiquement leurs interlocuteurs (66% pas du tout et 20% plutôt non) et ont moins recours à la PMI pour un suivi de nourrisson lorsqu'ils ne connaissent pas physiquement l'interlocuteur (Qobs=138,6 ;p=5,31*10-32).18% sont globalement d'accord avec une concurrence avec les médecins de PMI et ils ont moins recours à la PMI pour un suivi de nourrissons lorsqu'ils se sentent concurrencés (Qobs 7,035 ;p=0,008).Peu de médecins craignent une divulgation des infos transmises (un pour cent oui tout à fait et quatre pour cent plutôt oui). 45% pensent qu'il est chronophage de joindre un personnel de PMI et de ce fait ont moins recours pour un suivi de nourrisson (Qobs=7,6 ; p=0,006). 24% pensent que le retour d'information de la PMI est insuffisant et y ont alors moins recours pour un suivi de nourrisson (Qobs=33,57 ; p=3,86*10-9). Conclusion : il a été mis en évidence une méconnaissance des missions de la PMI et de ses membres par les médecins généralistes, ainsi que différents freins à l'interaction entre ces deux entités. L'organisation d'une rencontre entre PMI et médecins généralistes pourrait permettre de nouer un lien et favoriser les échanges futurs. 17NANT059M


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