Incontinence urinaire chez la femme sportive : épidémiologie et état des lieux des connaissances des sportives sur les solutions non chirurgicales envisagées
Par : Goualin, Pauline
Document archivé le : 18/12/2020
Introduction : L'activité physique régulière a un impact positif certain sur la santé physique, mais peut également être responsable d'une IUE. De nombreuses études montrent que la prévalence de l'IUE est étroitement liée au type d'activité physique exercée, à son intensité et à sa fréquence, mais peu d'études incluent les sportives de loisir. L'objectif principal de cette étude est d'évaluer l'épidémiologie de l'incontinence urinaire chez les femmes ayant une pratique sportive de loisir quel que soit leur âge et leur parité. Matériel et Méthode :Il s'agit d'une étude observationnelle descriptive établie à partir d'un recueil de données prospectif, entre septembre 2019 et mai 2020. Un questionnaire incluant les items du questionnaire standardisé ICIQ-SF a été diffusé en accès libre en salles de sport et sur un réseau social visant uniquement des femmes citadines ayant une activité sportive de loisir. Le critère de jugement principal était la prévalence de l'IU chez les sportives de loisir. Les critères de jugement secondaires étaient la corrélation entre le score ICIQ-SF et l'activité physique exercée, le pourcentage de consultation spécialisée pour ce motif et l'identification des facteurs limitant la prise en charge, et les connaissances actuelles des sportives sur les solutions thérapeutiques envisagées. Résultats : Notre étude incluait 383 femmes sportives, de 18 à 86 ans. La prévalence de l'IUE était de 48,6%. Les facteurs de risques d'IU retrouvés étaient l'antécédent de chirurgie périnéale, et la multiparité. La survenue d'une IU ne dépendait pas du type de sport pratiqué, ni de la fréquence ou de l'ancienneté. En revanche, les femmes pratiquant un sport à haut impact avaient 1,76 fois plus de risque de développer une IU modérée à sévère. Les femmes présentant des fuites urinaires lors du sport considéraient davantage leurs symptômes comme un frein à la pratique sportive. Seules 46,7% des femmes incontinentes avaient déjà consulté pour ce motif. Conclusion : Cette étude met en évidence un taux élevé d'IU chez les femmes pratiquant un sport de loisir, avec un risque d'IU plus sévère en cas de sport à haut impact. Cette pathologie reste malgré tout peu reconnue par les femmes et donc rarement prise en charge. Il semble donc essentiel de sensibiliser davantage les femmes aux méthodes préventives mais aussi thérapeutiques liées à l'IUE.
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