Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Perception du risque cardiovasculaire chez le patient schizophrène : une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès des patients

Par : Brunet, Aurélien

Document archivé le : 18/11/2016

La réussite scolaire est une préoccupation majeure de société et un problème de santé publique. De nombreux progrès ont été fait depuis 15 ans dans la prise en charge des troubles d'apprentissage Les patients schizophrènes sont particulièrement exposés à la maladie cardiovasculaire qui entraîne une surmortalité importante dans cette population. Cette surmortalité s'explique entre autre par une augmentation de facteurs de risque modifiables. Cette étude a pour objectif d'explorer la perception du risque cardiovasculaire dans un échantillon de patients schizophrènes dans un but d'améliorer la prise en charge préventive de ces patients. METHODE : Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de patients schizophrènes adultes stabilisés au plan psychiatrique. Une analyse thématique en démarche continue a permis la réalisation d'un arbre de thématisation. RESULTATS : 11 entretiens ont été analysés et un arbre thématique comportant 4 grandes catégories a été réalisé. Les patients ont une perception riche et en général adaptée du risque cardiovasculaire. L'influence de la schizophrénie sur ces perceptions apparaît modeste. Les comportements concernant le tabagisme, l'alimentation et l'activité physique sont globalement perçus non satisfaisants de la part des patients, de manière adaptée. La prise en charge médicale préventive est souvent perçue peu efficace. Les paramédicaux sont perçus comme efficaces dans l'aide au changement de comportement. La prévention du risque cardiovasculaire est complètement occultée dans les périodes de déséquilibre de la schizophrénie mais est rendue possible dans les périodes d'équilibre. La maladie influe également sur les changements par une motivation faible dans certains secteurs, des symptômes thymiques et par l'aboulie qu'elle entraîne. Les patients expriment des objectifs adaptés de changement et se placent en acteurs de ceux-ci. La santé psychique est au premier plan des préoccupations des patients, même s'ils expriment un intérêt certain pour leur santé somatique. DISCUSSION : La schizophrénie n'influe que peu sur la perception du risque cardiovasculaire. Sa prévention est compliquée par différentes conséquences de la maladie psychique. L'approche biopsychosociale est proposée comme modèle pour le suivi de ces patients en soins primaires. 16NANT104M


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