Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Maladie de Verneuil, immunité innée, et vitamine D : une étude pilote

Par : Guillet, Aurélia

Document archivé le : 04/12/2015

Patients et méthodes: Les taux sériques de 25(OH) vitamine D3 de patients atteints de la maladie de Verneuil suivis dans le centre hospitalo-universitaire de Nantes étaient comparés aux dosages de donneurs sains de l'Etablissement Français du sang de Nantes. Dans un second temps, dans le cadre d'une étude pilote, 14 patients ont reçu une supplémentation en vitamine D selon leur dosage de vitamine D initialement, puis à 3 mois et à 6 mois. Le critère d'évaluation à 6 mois était la diminution d'au moins 20% du nombre de nodules. Résultats: Tous nos patients (100%) avaient un déficit en vitamine D (dosage < 30 ng/mL), dont une carence en vitamine D (dosage < 10 ng/mL) pour 36% d'entre eux, corrélé à la sévérité de la maladie (p= 0,03268). Ce déficit était supérieur par rapport aux contrôles sains (p=0,057996). Dans le cadre de l'étude pilote, chez 14 patients, la supplémentation en vitamine D a permis de diminuer significativement le nombre de nodules à 6 mois (p=0,01133), avec un succès obtenu par 79% des patients, corrélé à l'importance de l'augmentation du dosage de vitamine D après supplémentation (p=0,01099). Conclusion: Notre étude montre que la maladie de Verneuil est associée à un déficit majeur en vitamine D, corrélé à la sévérité de la maladie. Elle suggère que le traitement par vitamine D pourrait améliorer significativement le nombre de nodules inflammatoires, probablement en stimulant l'immunité innée cutanée. Un essai randomisé est nécessaire pour confirmer ces résultats. 15NANT067M


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