Epidémiologie des candidémies au CHU de Nantes de 2009 à 2019 et identification de facteurs associés aux échecs de traitement par échinocandines
Par : Rouges, Célia
Document archivé le : 29/10/2021
Les candidémies représentent la grande majorité des candidoses invasives. Elles sont le plus souvent d'origine nosocomiale, et sont liées à un taux de mortalité élevé. En routine, la seule technique permettant un diagnostic de certitude et une identification d'espèce est l'hémoculture. Malheureusement celle-ci est peu performante lorsqu'il s'agit de Candida sp. entraînant des prises en charge tardive et/ou non adaptées au profil de sensibilité de la souche. Ainsi, la surveillance de ces candidémies et la mise à jour régulière des données épidémiologiques, permettent de connaître l'écologie de son établissement, et de mettre en place une thérapeutique antifongique optimisée même en l'absence de documentation biologique. Dans cette étude rétrospective monocentrique sur les candidémies au CHU de Nantes de 2009 à 2019, 343 épisodes de candidémies concernant 339 patients ont été inclus. Parmi ces 343 épisodes, 225 avaient été traités par échinocandines dont 148 avec succès. Les échinocandines étaient la classe d'antifongiques principalement utilisée, que ce soit avant (61,9% des cas) ou après identification mycologique (72,6% des cas). En parallèle de cette utilisation, on observait une augmentation des infections à C. glabrata et l'émergence de résistance aux échinocandines même si elle concernait encore peu d'isolats. Malgré l'évolution des prises en charge, le taux de mortalité des candidémies ne s'était pas stabilisé. Ce taux de mortalité élevé semblait être lié à la survenue de candidémies impactant de plus en plus les services de réanimation. En se penchant sur les épisodes en échec de traitement par échinocandines, on observait davantage de patients de réanimation, insuffisants rénaux, dialysés, avec des atteintes viscérales associées et/ou ayant eu une chirurgie cardio-thoracique. Selon la porte d'entrée et la localisation profonde de la candidose, les échinocandines peuvent ne pas être les molécules les plus pertinentes. Proposer des modèles prédictifs d'échec de traitement pourrait orienter une prise en charge plus ciblée, limitant le risque d'émergence de résistances.
21NANT046P
IMPORTANT : OBLIGATIONS DE LA PERSONNE CONSULTANT CE DOCUMENT
Conformément au Code de la propriété intellectuelle, nous rappelons que le document est
destiné à un usage strictement personnel. Les "analyses et les courtes citations justifiées
par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information" sont autorisées
sous réserve de mentionner les noms de l'auteur et de la source (article L. 122-4 du Code de la
propriété intellectuelle). Toute autre représentation ou reproduction intégrale ou partielle,
faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit, est illicite.
De ce fait, nous vous rappelons notamment que, sauf accord explicite de l'auteur de la thèse, vous n'êtes pas autorisé à rediffuser ce document sous quelque forme que ce soit (impression papier, transfert par voie électronique, ou autre). Tout contrevenant s'expose aux peines prévues par la loi.
Fichier(s) associé(s) au document :
rougesPH21.pdf
rougesPH21.pdf