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Analyse sur deux périodes de la survie globale des patients avec un carcinome bronchopulmonaire non à petites cellules métastatique : avant (2012 – 2015) et après (2015 – 2018) l'immunothérapie

Par : Baverez, Manon

Document archivé le : 25/10/2021

Contexte : L'immunothérapie est devenue un traitement de référence dans la prise en charge du carcinome bronchopulmonaire non à petites celles (CBNPC) métastatique. Avec les différents essais de phase III, il existe une amélioration de la survie globale (SG) en comparaison à la chimiothérapie. Cependant, il existe encore peu d'études en vie réelle étudiant l'impact de l'immunothérapie chez les patients avec un CBNPC métastatique sans addiction oncogénique. Méthode : Cette étude rétrospective multicentrique a inclus tous les patients ayant un CBNPC métastatique traité entre 2012 et 2018, soit par chimiothérapie avec un doublet à base de sels de platine, soit par immunothérapie. L'objectif de cette étude était d'étudier l'impact en vie réelle de la prescription de l'immunothérapie sur la survie globale des patients ayant un CBPNC stade IV avec l'autorisation de mise sur le marché (AMM) de la première immunothérapie en 2015. Résultats : De janvier 2012 à décembre 2018, 543 patients ont été inclus, 301 dans le groupe A, avant l'AMM du Nivolumab et 242 dans le groupe B, après l'AMM. L'âge médian au diagnostic était de 61 ans et 70% des patients étaient des hommes. La survie médiane était de 12,5 mois dans la population globale et 11,8 mois et 13,2 mois dans le groupe A et le groupe B respectivement (Hazard ratio (HR) 1,11 ; Intervalle de confiance à (IC) 95% 0,91 – 1,36). Après ajustement sur les principaux facteurs pronostiques, les patients non tabagiques et les patients avec un performance status 0 (PS0) avaient une SG significativement meilleure. Après avoir exclu les patients du groupe A ayant bénéficié de l'immunothérapie au cours de leur prise en charge, pour donner le groupe A', il existait une différence significative en termes de SG en faveur du groupe B : 9,4 mois pour le groupe A' et 13,3 mois pour le groupe B (HR 1,51 ; IC91% 1,23 – 1,86). Conclusion : Dans cette cohorte de vie réelle, il n'a pas été retrouvé de différence significative entre les groupes initiaux. Après exclusion des patients ayant bénéficié de l'immunothérapie dans le groupe A, il existait une différence significative en faveur du groupe B, soit celui après l'AMM de l'immunothérapie. Plus d'études en vie réelle sont nécessaires pour mettre en évidence l'impact des nouvelles thérapies comme l'immunothérapie dans nos prises en charge. 21 NANT 117M


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