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Pratiques de prévention des médecins généralistes dans les Pays de la Loire : étude descriptive transversale déclarative

Par : Mouyon, Charlotte

Document archivé le : 15/06/2017

Introduction : la prévention est un objectif de santé publique, les médecins généralistes en sont les acteurs principaux. Leurs missions de prévention sont inscrites dans la Convention. Cependant, il manque de données sur la réalisation des soins préventifs en soins primaires. L'objectif de cette étude est de décrire les pratiques de prévention déclarées des MG des Pays de la Loire (PDL) selon douze recommandations de prévention et de dépistage. Matériels et méthodes : étude descriptive transversale déclarative monocentrique par auto-questionnaire papier ou en ligne (analyses des données des PDL issues de l'étude « prevprim »). 1200 MG des PDL inscrit à l'URPS-ML ont été randomisés. Le questionnaire était composé des 12 indicateurs de santé suivants : mesure TA, poids, taille, dépistage de l'hypercholestérolémie, de la consommation d'alcool à risque, et conseils pour diminuer, du tabagisme chronique et conseils pour arrêter, du cancer colorectal, du cancer de la prostate, réalisation vaccination antigrippale chez les plus de 65 ans, et moins de 65 ans à risque. Il était demandé aux MG à quelle fréquence ils réalisaient les dépistages. 5 réponses étaient possibles sur l'échelle de Likert : jamais, rarement, parfois, souvent, toujours. Les réponses étaient considéraient comme correctes s'ils répondaient souvent ou toujours. Résultats : 217 questionnaires ont été analysés (taux réponse 18,2%), 115 reçus par voie électronique. 51,2% étaient des hommes, l'âge moyen était de 48,5±10,2 ans. Le dépistage de la TA est déclaré effectué dans 99,5% des cas, du poids dans 96,3% des cas, du tabagisme et conseils pour arrêter dans 96,8% des cas. Le dépistage du cancer colorectal est déclaré effectué dans 87,1% des cas, à partir de 50 ans et tous les deux ans dans 81,6% des cas. Il est poursuivi après 80 ans dans 17,5% des cas. Le dépistage de la consommation d'alcool à risque est effectué dans 54,9% des cas, avec l'aide d'un questionnaire validé dans 6% des cas. Les recommandations de l'OMS déclenchant un conseil de réduction étaient mal connus : 42 et 38% de réponses correctes respectivement pour les hommes et les femmes concernant le nombre de verre/semaine ; 20% et 16% respectivement pour les hommes et les femmes concernant le nombre de 4 verre/occasion (31% de non répondants). La vaccination antigrippale est effectuée dans 89,8% des cas après 65 ans, et dans 42,4% des cas avant 65 ans chez les personnes à risques, avec 19,4% de MG déclarant ne pas connaître les facteurs de risques. Le dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA est déclaré réalisé dans 56,6% des cas, tous les ans dans 62,7% des cas, poursuivi après 80 ans dans encore 36,8% des cas, et dans le cadre d'une « décision partagée » dans 82% des cas. Le dépistage de l'hypercholestérolémie est effectué dans 75,6% des cas, à partir de 40 ans dans 45,2% (un tiers débutait avant 40 ans), tous les 5 ans dans seulement 25% des cas, et plus fréquemment dans 69% des cas. Conclusion : certaines pratiques de prévention sont intégrées dans la pratique clinique des MG des Pays de la Loire (Tabac, HTA, poids, grippe, cancer colorectal). D'autres le sont beaucoup moins, et sont soient réalisées en excès, soient insuffisamment effectuées. Ce travail s'inscrit dans un projet plus large où les universités de médecine de Genève et Lausanne se sont associées au DMG des Facultés de Strasbourg et de Nantes, pour mettre en évidence les fondamentaux communs, les différences liées au contexte, mieux comprendre l'applicabilité des recommandations de prévention en pratique clinique, et fournir des éléments pour améliorer les pratiques de prévention 17NANT018M


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