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Marqueurs métaboliques prédictifs de l'échec de la transplantation pancréatique après un an : étude chez 354 patients transplantés au CHU de Nantes entre 2000 et 2015

Par : Ollivier, Marine

Document archivé le : 09/05/2018

Objectifs : proposer une description détaillée des caractéristiques des greffes pancréatiques dans notre centre, identifier les facteurs de risque d'échec tardif et analyser la capacité prédictive de dysfonction du greffon pancréatique de différents paramètres biologiques mesurés à un an. Patients et Méthodes : les données concernant les caractéristiques des receveurs et des donneurs au moment de la greffe ont été étudiées chez 354 patients diabétiques de type 1 ayant reçu une transplantation pancréatique entre 2000 et 2015 afin de mettre en évidence des facteurs de risque de dysfonction tardive (après un an) de la greffe. Un an après la transplantation, ont été analysées les capacités prédictives de dysfonction de différents marqueurs biologiques. Résultats : 280 greffes rein-pancréas, 38 greffes de pancréas seuls et 36 greffes de pancréas après rein ont été réalisées sur la période étudiée. En dehors des patients décédés avec un greffon fonctionnel, 111 patients ont présenté une dysfonction du greffon pancréatique dont 50 après la première année de greffe. La survie du pancréas était de 80,5%, 70,7% et 67,5%, respectivement à un, trois et cinq ans, sans différence entre les trois catégories de greffe. Un décès du donneur de cause cérébro-vasculaire est apparu comme le seul facteur de risque d'échec tardif de la greffe (OR 1,82 [1.05 ; 3.75], p=0,0345). La glycémie à jeun à un an de la greffe était le meilleur marqueur prédictif d'une dysfonction future (OR 2,04 [1.36 ; 3.05] p=0.0005), et ce, d'autant plus que la valeur de la glycémie à jeun était ≥5,40 mmol/l (OR 3.44 [1.28; 12.69] p=0.0252). La survie du greffon pancréatique était significativement différente à trois et cinq ans pour les patients avec une glycémie à jeun ≥ à 5,40 mmol/l à un an (85,2% et 73,6%) en comparaison à ceux qui avaient une glycémie inférieure à ce seuil (94,5% et 91,5%) (p= 0,0005). Conclusion : notre étude suggère une sélection minutieuse des donneurs afin de garantir une survie plus optimale des greffons pancréatiques. Une glycémie à jeun ≥ 5,40 mmol/l doit inciter à la réalisation d'explorations complémentaires chez le patient greffé afin de diagnostiquer précocement une dysfonction, son étiologie et mettre en œuvre les mesures nécessaires pour préserver la fonction des cellules . 18NANT008M


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