Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Charcot Spine : prise en charge médico-chirurgicale entre 1996 et 2017 au CHU de Nantes

Par : Peuto, Karine

Document archivé le : 05/12/2017

Objectif : ce travail permettait d'étudier la prise en charge diagnostique et thérapeutique du Charcot Spine dans un centre référent universitaire et d'analyser la littérature. Méthode : une étude rétrospective mono centrique a été menée chez les patients blessés médullaires atteints d'un Charcot Spine au sein du CHU de Nantes. Résultats et discussion : quatorze cas de Charcot Spine ont été identifiés chez 11 patients entre 1996 et 2017. 91 % des patients étaient AIS A. 71% des patients avaient une lésion médullaire d'origine traumatique. L'âge moyen de diagnostic était de 38.3 ans +/- 9.7 ans, avec un délai moyen d'apparition après lésion médullaire de 13 ans +/- 11.5 ans. Les 3 principaux signes cliniques étaient la douleur rachidienne (73%), l'instabilité assise (82%), la déformation rachidienne (91%). Une modification du statut neurologique était retrouvée dans 64% des cas, un craquement dans 36% des cas et une hyperréflexie autonome dans 18% des cas. 91 % avaient un seul étage atteint. Dans 54% des cas, les patients étaient asymptomatiques et le diagnostic était fait sur l'imagerie. Dans 64 % des cas, le Charcot Spine apparaissait soit à proximité (+/- 1 niveau) d'une arthrodèse ou d'une ostéosynthèse étendue sur plus de 5 niveaux, soit en regard d'une laminectomie. En imagerie était retrouvée une destruction disco-vertébrale et des articulaires postérieures, associées à une ostéoformation avec dans 42% des cas, un vide discal. Le traitement est chirurgical par arthrodèse circonférentielle, réalisé chez 7 des 11 patients. Le sepsis et la faillite du matériel sont les 2 principales complications retrouvées chez 54% des patients. 43 % des patients traités chirurgicalement ont présenté un nouveau Charcot Spine à un délai moyen de 3.4 ans. L'analyse de la littérature rapportait 126 cas de Charcot Spine depuis 2009, dont 90.5 % chez des blessés médullaires. Conclusion : cette étude permet de souligner l'intérêt du suivi clinique et radiologique systématique à long terme indispensable chez les patients blessés médullaires. 17NANT161M


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