La perception de l'homéopathie et sa pratique par les médecins généralistes en zone rurale du nord-ouest de Nantes : étude qualitative par entretiens semi-dirigés
Par : Fougère Labarrière, Sandra
Document archivé le : 23/10/2014
Introduction :au sein des médecines dites alternatives et complémentaires, l'homéopathie occupe une place de choix. Un nombre croissant de professionnels de santé et de patients sont désireux de découvrir et d'approfondir cette façon particulière de soigner. Méthode : à travers cette étude nous nous sommes intéressés à la perception des généralistes et à leur pratique de l'homéopathie. Nous avons utilisé la méthode de l'entretien semi-dirigé qui semblait être la plus adaptée pour les définir. Résultats :l'étude montre que d'unemanière générale l'homéopathie est plutôt bien perçue.À l'unanimité, elle est complémentaire de la médecine générale. La moitié des médecins interrogés témoigne d'une intime convictionquant à une réelle efficacité ne relevant pas que du seul «effet placebo». En pratique, la majorité des médecins avec ou sans formation utilise l'homéopathie de manière ponctuelle ou quotidienne. Deux raisons viennent justifier cet usage : la demande des patients et le renouvellement d'ordonnances.Les motivations principales des prescripteurs réguliers ou occasionnels sont thérapeutiques et relationnelles. Cependant le frein majeur de la prescription réside en l'absence de preuves scientifiques d'efficacité et le manque de connaissances dû à un défaut de formation. Discussion : à travers ces entretiens des constats apparaissent et méritent d'être débattus. Ainsi, l'utilisation de l'homéopathie comme un placebo en fait une sorte« d'homéo-placébothérapie ». De même une réflexion mérite d'être menée autour de la relation médecin/patient plus globale, plus approfondie lors de la consultation homéopathique. Aussi, le défaut de preuves scientifiques souligné par notre étude est un frein pour certains alors que pour d'autres l'expérience personnelle prime sur l'expérimentation scientifique. Pour finir la notion de médicalisation à outrance pourrait être un des effets indésirables de cette médecine « douce ». Conclusion : les médecins généralistes de notre étude ont une perception favorable concernant l'homéopathie. Leur pratique, quelle soit quotidienne ou occasionnelle, est dépendante de motivations et de freins multiples.
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