Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

L'impact de la discussion autour de l'automédication sur la prescription du médecin généraliste, lors d'une consultation pour une affection aiguë : enquête par observations directes auprès de médecins généralistes de Loire-Atlantique et Vendée en 2015

Par : Poirier, Anne

Document archivé le : 06/12/2016

Confirmer l'élévation des prescriptions médicamenteuses lorsqu'il y a discussion, décrire le contenu et la conformité vis-à-vis des recommandations de ces prescriptions. Méthodes : Une enquête quantitative prospective par observation directe de consultations de médecine générale pour une affection aiguë a été réalisée par 38 internes de médecine générale de l'université de Nantes chez 100 médecins maîtres de stage universitaires de mai à juillet 2015. Les internes devaient recueillir des éléments de la rencontre de soin observée, à l'aide d'une grille d'observation. Résultats : L'analyse a porté sur 542 rencontres de soins. Lorsqu'il y avait une discussion autour de l'automédication, les prescriptions médicamenteuses étaient plus nombreuses (91,5% versus 71,3%). Quand il y avait une discussion, une automédication préalable et une prescription, plus de 8 fois sur 10 les médecins modifiaient le traitement pris en automédication. Dans 17,2% des cas, ils reconduisaient seulement le traitement d'automédication. Les médicaments du système nerveux central (antalgiques et antipyrétiques) étaient davantage reconduit que les autres classes médicamenteuses. Le taux de prescriptions non conformes s'élevait de 20 à 30%, sauf dans le groupe « reconduction » où il était significativement moins élevé (8,2%). Conclusion : Parler d'automédication en consultation expose à davantage de prescriptions médicamenteuses. Cependant, les prescriptions inappropriées semblent moins élevées lorsque le traitement pris en automédication par le patient est reconduit, un résultat qui incite à s'intéresser de plus près à ce comportement. 16NANT117M

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