Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Moteurs et freins à l'utilisation de l'échelle SCORE d'évaluation du risque cardiovasculaire : étude qualitative auprès de 12 médecins généralistes

Par : Charbonnet, Claire

Document archivé le : 29/01/2019

Contexte : Les pathologies cardiovasculaires représentent la deuxième cause de mortalité en France. L'enjeu pour le praticien est d'identifier les patients à haut risque cardiovasculaire, c'est-à-dire ceux qui bénéficieront le plus d'une intervention médicale préventive. Pour ce faire, depuis 2017, l'HAS recommande en prévention primaire le recours à l'échelle SCORE. L'objectif de cette étude est de déterminer les moteurs et les freins à son utilisation par les médecins généralistes. Méthode : Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi dirigés auprès de 12 médecins généralistes de Loire-Atlantique. Résultats : Le principe des échelles de risque cardiovasculaire est perçu globalement positivement pour identifier les sujets à risque, améliorer le suivi des patients, guider et argumenter la décision thérapeutique. Cependant, son utilisation n'est pas systématique. La méconnaissance de SCORE, le facteur temps, le manque de praticité de l'outil et le fait de le juger inutile dans sa pratique sont les principaux obstacles à son utilisation. La fiabilité de l'échelle est aussi remise en question. Certains médecins voient davantage en SCORE un support tourné vers le patient, à la fois comme outil pédagogique, motivationnel et d'aide à la décision partagée, tout en soulignant les difficultés liées à la communication autour du risque. Discussion : L'intégration de SCORE dans les logiciels médicaux, une meilleure formation sur l'utilisation de l'outil et la communication du risque pourraient favoriser son usage comme complément de l'expertise du médecin et support à la décision médicale partagée. Des études de validation et d'impact de l'échelle doivent encore être réalisées afin de prouver sa pertinence. L'intérêt, la compréhension et les conséquences sur le patient de la communication de son risque cardiovasculaire restent encore mal connus et mériteraient d'être davantage explorés. 18NANT171M


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