Représentations de la vaccination anti-HPV dans la population générale
Par : Laleouse, Louise
Document archivé le : 23/02/2022
Les infections à PapillomaVirus Humain (HPV) sont la première cause d'IST virale en France. Elles sont fréquentes et le plus souvent asymptomatiques. Le corps humain l'élimine spontanément dans la plupart des cas mais certaines infections à HPV à risque oncogène élevé persistent et entrainent donc l'apparition lente de cancers HPV induits, notamment le cancer du col de l'utérus. La vaccination anti-HPV est un moyen de prévention efficace contre les infections à HPV. Cependant, en 2018, la couverture vaccinale française n'était que de 23,7% et donc insuffisante pour espérer l'effet collectif escompté par le plan cancer 2014-2019. Cette étude avait pour objectif de comprendre les différentes informations et représentations des infections à HPV et de la vaccination de la population générale afin d'en comprendre les freins. Nous avons donc établi un questionnaire en ligne destiné aux parents d'enfants de 11 à 40 ans qui prenait en compte leurs caractéristiques générales, leurs connaissances des infections à HPV et de la vaccination. Les principaux résultats retrouvés étaient le manque significatif de connaissances des infections à HPV et de la vaccination avec 45,5% de bonnes réponses pour les connaissances des infections et de 23,9% pour la partie vaccination. Ce manque de connaissances s'appuie aussi d'une disparité importante des connaissances et des raisons de non-vaccination des enfants selon le sexe de la personne et de sa catégorie socio-professionnelle. En effet, les cadres et professions intellectuelles supérieures vaccinent significativement plus leurs enfants que les employés (p<0,05). Les artisans et commerçants qui n'ont pas vacciné leurs enfants avaient comme principale raison le fait qu'ils manquaient d'informations et les ouvriers ne vaccinaient pas leurs enfants car le vaccin n'est pas obligatoire. Nous avons pu mettre en évidence des différences significatives (p<0,05) des raisons de non-vaccination en fonction du sexe du sondé. En effet, les hommes estiment plus que les femmes manquer d'informations concernant la vaccination anti-HPV. Les femmes ont significativement plus de craintes des effets secondaires que les hommes. Les professions libérales restent les principales sources d'apport d'informations pour la population générale et ce réseau de professionnels doit donc être plus impliqué dans la prévention primaire en informant de manière plus systématique les jeunes et leurs parents.
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