Création d'un atelier en santé de la femme au sein de l'unité de gynécologie-obstétrique- médico-psycho-sociale de Nantes : étude qualitative menée auprès de patientes de l'UGOMPS et mise en place d'un cycle de quatre séances tests
Par : Dambrune, Cécilia et Toulemonde, Aude
Document archivé le : 07/02/2022
Ce travail de thèse a abouti à la création d'un atelier en santé de la femme au sein de l'UGOMPS, Unité Gynécologique et Obstétricale Médico-Psycho-Sociale. Cette unité du service de Gynécologie-Obstétrique du CHU de Nantes accompagne des femmes en situation de vulnérabilité. Le recrutement de la population a été effectué par une méthode empirique et volontaire. Les femmes interrogées étaient toutes francophones, enceintes ou avec un désir de grossesse, arrivées en France depuis cinq ans ou moins, âgées de 18 à 36 ans, et exposées à de nombreux facteurs d'inégalités sociales de santé. L'objectif principal était la création d'un atelier de santé de la femme en quatre séances collectives. La thèse s'est divisée en deux parties. La première partie était une étude qualitative qui devait faire un diagnostic de situation par le biais d'entretiens semi-directifs. Ils ont été menés auprès de douze femmes. Les objectifs étaient d'explorer leurs besoins et leurs représentations sur différentes thématiques de santé féminine, d'évaluer leur intérêt pour l'atelier et d'interroger leurs préférences des thématiques à aborder. La deuxième partie devait décrire et commenter la préparation ainsi que le déroulement de l'atelier. Il a été élaboré à l'aide de conducteurs de séances rédigés. Il a fait intervenir des professionnelles expertes dans les différents thèmes abordés et une médiatrice en santé. Sa construction a fait l'objet d'une réflexion autour du choix d'outils visuels qui devaient être utilisés dans un but pédagogique et pour favoriser le dialogue. Quatre séances ont eu lieu sur une période s'étalant sur deux mois. La première abordait les thématiques des menstruations, de la contraception et des MST. La deuxième s'intéressait à la maternité. La troisième a permis d'échanger autour de la sexualité et des mutilations sexuelles féminines. Enfin, la quatrième séance abordait l'estime de soi et le droit des femmes. Malgré un faible nombre de participantes, les séances ont permis de véritables temps d'échanges entre intervenantes et patientes, avec une dimension groupale importante et une transculturalité évidente. Ce projet, soutenu par l'unité PromES (Unité de Promotion d'Éducation à la santé) du CHU de Nantes, a obtenu un financement pour le pérenniser. Une évaluation de la satisfaction et de l'impact des futurs ateliers sur la vie des patientes pourrait faire l'objet d'une autre étude.
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