Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Résultats fonctionnels des reconstructions du ligament croisé antérieur par autogreffe aux ischiojambiers : influence du nombre de tendons prélevés

Par : Quinette, Yonis

Document archivé le : 12/11/2018

Introduction : le gold standard des ligamentoplasties du ligament croisé antérieur est l'autogreffe. L'une des techniques les plus utilisée est l'autogreffe aux ischiojambiers, en prélevant le semi-tendineux, plus ou moins le droit interne. L'objectif de notre étude était d'analyser la différence de force en flexion en cas de prélèvement d'un ou des deux tendons. Les objectifs secondaires étaient le déficit de force en extension, les mobilités articulaires et les reprises chirurgicales. Matériel et méthodes : nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique sur 80 patients dont 44 avec prélèvement d'un tendon (groupe DT) et 36 avec prélèvement de deux tendons (groupe DIDT). La mesure de force musculaire était évaluée par dynamométrie isocinétique à 5 mois et un examen clinique était réalisé à 1 et 5 mois. Résultats : aucune différence de force en flexion à 5 mois n'a été mise en évidence avec un déficit de 16% dans le groupe DT contre 14% dans le groupe DIDT (p=0,592), comparativement au côté non opéré. Il n'existait pas de différence de force en extension (déficit de 37% dans le groupe DT, 31% dans le groupe DIDT, p=0,162). On retrouvait un taux supérieur de flessum ≥10° à 1 mois dans le groupe DIDT (34% contre 17%), non significatif (p=0,144). Le taux de reprise chirurgicale était également supérieur dans le groupe DIDT : 11% contre 2% dans le groupe DT (p=0,169). Discussion : il n'existe pas de différence de force en flexion après prélèvement du semi-tendineux seul, ou associé au droit interne. Le prélèvement peut donc concerner un ou deux tendons, sans différence post opératoire, afin d'obtenir un transplant de calibre adéquat. 18NANT106M


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