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Les facteurs de prescription d'un infirmier au domicile par les médecins généralistes de la région nantaise chez les personnes âgées de plus de 75 ans diabétiques de type 2 insulinodépendantes

Par : Brouessard, Céline

Document archivé le : 17/01/2018

Introduction : 23% des patients diabétiques ont plus de 75 ans. Dans cette population âgée, 26% des patients sont diabétiques de type 2 sous insuline. Dans une étude menée en Ile-de-France, 18.5% des patients sortant d'hospitalisation après instauration d’une insulinothérapie bénéficiaient d'une prescription d’un passage infirmier, pour la suppléance et/ou l'éducation thérapeutique. L'âge était un facteur associé à cette prescription. Le but du passage infirmier est d'amener le patient à être autonome dans la gestion de son insulinothérapie. L’objectif de notre étude est d’étudier la pratique des médecins généralistes en déterminant les facteurs qui sous-tendent la prescription d’un passage infirmier chez les personnes âgées de plus de 75 ans insulinodépendantes. Méthodes : étude qualitative menée auprès de dix médecins généralistes libéraux de la région nantaise au cours d’entretiens semi-dirigés individuels, suivis d’une analyse par découpage thématique. Résultats : le principal facteur limitant la prescription d’insulinothérapie est l’existence de troubles cognitifs. Les capacités cognitives des patients ne sont pourtant évaluées que par six praticiens sur dix. L’outil le plus utilisé pour évaluer les capacités cognitives est le MMS et le patient sera orienté vers une consultation gériatrique par le biais d’une consultation mémoire en cas de test altéré. Sept praticiens sur dix instaurent l’insuline chez leurs patients au cabinet : deux le font systématiquement, cinq ont parfois recours au spécialiste dans des situations cliniques particulières. Les principaux motifs de recours à un spécialiste sont : un mauvais contrôle glycémique, l’existence de complications, les réticences du patient à l’insulinothérapie. La majorité des praticiens interrogés réalisent l’éducation diabétique au cabinet poursuivie par un passage Introduction : 23% des patients diabétiques ont plus de 75 ans. Dans cette population âgée, 26% des patients sont diabétiques de type 2 sous insuline. Dans une étude menée en Ile-de-France, 18.5% des patients sortant d'hospitalisation après instauration d'une insulinothérapie bénéficiaient d'une prescription d'un passage infirmier, pour la suppléance et/ou l'éducation thérapeutique. L'âge était un facteur associé à cette prescription. Le but du passage infirmier est d'amener le patient à être autonome dans la gestion de son insulinothérapie. L'objectif de notre étude est d'étudier la pratique des médecins généralistes en déterminant les facteurs qui sous-tendent la prescription d'un passage infirmier chez les personnes âgées de plus de 75 ans insulinodépendantes. Méthodes : étude qualitative menée auprès de dix médecins généralistes libéraux de la région nantaise au cours d'entretiens semi-dirigés individuels, suivis d'une analyse par découpage thématique. Résultats : le principal facteur limitant la prescription d'insulinothérapie est l'existence de troubles cognitifs. Les capacités cognitives des patients ne sont pourtant évaluées que par six praticiens sur dix. L'outil le plus utilisé pour évaluer les capacités cognitives est le MMS et le patient sera orienté vers une consultation gériatrique par le biais d'une consultation mémoire en cas de test altéré. Sept praticiens sur dix instaurent l'insuline chez leurs patients au cabinet : deux le font systématiquement, cinq ont parfois recours au spécialiste dans des situations cliniques particulières. Les principaux motifs de recours à un spécialiste sont : un mauvais contrôle glycémique, l'existence de complications, les réticences du patient à l'insulinothérapie. La majorité des praticiens interrogés réalisent l'éducation diabétique au cabinet poursuivie par un passage infirmier. L'entourage est peu impliqué dans l'éducation, la personne âgée étant souvent isolée. L'ensemble des praticiens prescrivent le passage d'un infirmier au domicile à l'instauration de l'insulinothérapie essentiellement pour la gestion de l'insuline et la poursuite de l'éducation thérapeutique. La moitié des praticiens maintiendra au long cours cette prescription. Les motifs évoqués sont la difficulté de la personne âgée à se débrouiller seule, les difficultés pour la reconnaissance des signes d'hypoglycémie. L'autre moitié tiendra compte de l'autonomie, des capacités cognitives du patient. Six praticiens estiment que l'âge est un facteur isolé de prescription au long cours d'un passage infirmier. Conclusion : la présence de troubles cognitifs semble le facteur essentiel limitant à la fois la mise en place de l'insulinothérapie et la gestion autonome de son traitement par la personne âgée de plus de 75 ans, motivant ainsi la prescription d'un passage infirmier au domicile qui sera, dans la plupart des cas, maintenue au long cours. L'instauration de l'insulinothérapie chez la personne âgée de plus de 75 ans est peu fréquente en médecine générale. Il serait intéressant d'étudier la pratique des spécialistes concernant l'instauration de l'insuline chez les personnes âgée de plus de 75 ans et comment s'établie la collaboration entre spécialiste et médecins généralistes pour la gestion au domicile de l'insulinothérapie de la personne âgée. 17NANT214M


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