Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Le parcours de soins coordonnés : vécu et perspectives des médecins généralistes de Loire-Atlantique : enquête par entretiens auprès de 17 praticiens

Document archivé le : 23/06/2014

Le parcours de soins coordonnés à été institué par la loi du 13 août 2004. Ce dispositif vise à inciter les patients âgés de plus de 16 ans à ne plus consulter directement un spécialiste en libre accès, mais à s'adresser en premier recours à leur médecin traitant qui éventuellement les dirigera, si il le juge nécessaire, vers le spécialiste adapté. Les incitations sont d'ordre financières, le non respect du parcours de soins entrainant une baisse des remboursements par la sécurité sociale des consultations des assurés depuis le premier janvier 2006. Par cette réforme, l'assurance maladie entend également améliorer la coordination et la qualité des soins, tout en en facilitant l'accès, en respectant le libre choix du patient, en assurant une perspective d'avenir aux médecins libéraux et la notion de maîtrise médicalisée de l'évolution des dépenses de santé. Six ans après sa mise en place, alors qu'une nouvelle convention médicale vient d'être signée en Juillet 2011 réaffirmant le rôle central du médecin traitant dans la prise en charge des patients, nous avons souhaité nous intéresser à la manière dont les médecins généralistes vivaient cette réforme au quotidien, par le biais d'une enquête qualitative réalisée auprès de médecins généralistes de Loire-Atlantique. Il ressort de cette enquête une impression pour les praticiens d'une formalisation d'un mode de fonctionnement préexistant avant sa mise en place. Il semble cependant avoir eu un impact positif sur la coordination des soins, et dans une moindre mesure sur leur qualité. Il ne semble par contre pas avoir eu d'impact évident sur les dépenses de santé, contrairement à l'idée reçue de nombreux patients qu'il avait été institué dans cet unique but, et ne semble pas non plus avoir eu de conséquences sur le sentiment de revalorisation des médecins généralistes. Concernant la nouvelle convention de juillet 2011, même si certains saluent une alternative au paiement à l'acte, les praticiens sont nombreux à douter de l'efficacité de celle-ci en termes d'amélioration de la qualité des soins, et insistent sur la nécessité d'une concertation entre les différents acteurs du système de santé dans la démarche de qualité.


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