Le rôle du pharmacien d’officine dans l’offre de soins primaires : exemple d’application à la dermatologie. Proposition d’arbres décisionnels d’aide au triage des demandes spontanées

Par : Hermouet, Alban

Document archivé le : 23/01/2024 18:23

Aujourd'hui encore les médecins généralistes occupent une place prépondérante dans l'offre de soin primaire. Par conséquent, en raison de la désertification médicale et de la crise de l'accessibilité aux généralistes, notre système de soins n'est plus en mesure d'assurer ses promesses de soins continus, de qualités, équitables et accessibles pour l'ensemble de nos concitoyens. Ainsi, faute de ne pouvoir accéder à une prise en charge dans un temps acceptable, les Français se tournent vers les autres professionnels de premier recours. De cette façon, fort de son maillage homogène et de sa densité constante sur le territoire, la pharmacie d'officine est devenue l'espace de santé de proximité des Français. Les pharmaciens d'officine se retrouvent alors confrontés à de plus en plus de situations sans ordonnances. Ces situations très diverses les unes des autres sont par ailleurs de plus en plus complexes mettant les équipes officinales en difficultés. Cependant, chaque fois qu'il lui paraît nécessaire, le pharmacien doit inciter ses patients à consulter un praticien qualifié. Comment l'orientation peut-elle alors apparaitre comme une nécessité aux yeux du pharmacie si les demandes faites aux comptoirs des pharmacies dépassent son domaine de compétence ? Comment peut il réaliser le triage des demandes spontanées de soins ? A partir de quelle méthode ? C'est justement parce que la dermatologie est l'une des disciplines les plus complexes où coexistent et se confondent de nombreuses formes de manifestations cutanées que nous proposons des outils d'aide au triage des demande de soins par le pharmacien d'officine.