Diagnostics des incidentalomes surrénaliens opérés : une étude rétrospective multicentrique
Par : Martin, Cyprien
Document archivé le : 12/10/2021
Introduction : Les incidentalomes surrénaliens (IS) sont des lésions découvertes de manière fortuite lors d'un examen d'imagerie. Dans la plupart des cas ils sont non sécrétants et bénins, mais ils peuvent avoir un risque de malignité ou d'hypersécrétion hormonale. Ils nécessitent donc des investigations cliniques, biologiques et d'imageries poussées. Malgré celles-ci, certains patients sont opérés pour un diagnostic incertain. Peut-on améliorer la distinction préopératoire des IS pour éviter une surrénalectomie non nécessaire ? Matériel et méthode : Recueil des données clinico-biologiques, radiologiques et chirurgicales des patients ayant présenté un IS opéré entre janvier 2000 et décembre 2017 aux CHU de Nantes et d'Angers. Résultats : 198 patients porteurs d'IS ont été opérés, 72 de phéochromocytomes, 82 d'adénomes cortico surrénaliens, 12 de carcinomes cortico-surrénaliens, 7 de ganglioneuromes, 3 de métastases et 22 d'autres étiologies. Les tumeurs bégnines présentent une densité spontanée (DS) plus faible que les malignes avec une médiane à 21.00 UH et 37.00 UH respectivement ceci avec un p<0.001. Toutes les tumeurs malignes ont une DS >27 UH (se 1 & spé 0,626) et présentent une fixation à la TEP-FDG. Conclusion : Une proposition déjà évoquée dans la littérature est d'augmenter le seuil de DS permettant de différencier une lésion maligne d'une lésion bégnine à 20 UH. Avec ce cut-off, on éviterait des surrénalectomies inutiles sans rater des lésions malignes.
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