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Signification clinique de la présence d'anticorps anti-HLA après transplantation rénale

Par : Houzet, Aurélie

Document archivé le : 23/02/2011

L'apparition des anticorps anti-HLA spécifiques du donneur après transplantation rénale souligne l'importance des mécanismes immunologiques impliqués dans -la dysfonction chronique du greffon, première cause de perte de fonction du greffon. La recherche et l'identification des anticorps anti-HLA a été effectuée de façon transversale chez 1203 patients, greffés entre 1975 et 2001, suivis au CHU de Nantes, en techniques ELISA, lymphocytotoxicité ou cytométrie en flux. Des anticorps anti-HLA ont été détectés chez 19,9% des patients. Il s'agit d'anticorps dirigés contre les antigènes HLA du greffon pour 3,3% d'entre eux et il s'agit dans tous les cas d'anticorps anti-HLA de classe II, de type DQ ou DR. La présence d'anticorps anti-HLA en post-transplantation semble corrélée à une incidence plus élevée de rejet chronique et de retour en dialyse, et associée à différents paramètres biologiques comme la majoration de la protéinurie ou une altération de la fonction rénale. Parmi les facteurs prédictifs d'apparition des anticorps en post-transplantation, on retient surtout l'immunisation avant transplantation, et les grossesses après transplantation. Les épisodes de rejet aigu sont plus fréquents chez les patients ayant développé des anticorps anti-HLA, bien que non significatifs. Les infections à CMV ne sont pas statistiquement différentes entre les 3 groupes. La présence d'anticorps anti-HLA en post-transplantation, et en particulier des anticorps spécifiques du donneur, est donc, bien que peu fréquente, un facteur de mauvais pronostic pour la survie du greffon. 2003NANT113M


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