Concordance entre les différentes recommandations du traitement de l'ostéoporose et la pratique de rhumatologues. Étude sur 372 patientes issues de la filière ADOV
Par : Boutelet, Bruno
Document archivé le : 23/04/2018
Introduction : l'ostéoporose, sous dépistée et sous diagnostiquée, constitue un enjeu majeur de santé publique. Elle a fait l'objet de différentes recommandations ces dernières années qui ne facilitent pas une amélioration de la prise en charge dont le médecin généraliste en est le principal acteur.L'objectif principal de notre étude était de mesurer la concordance entre les différentes recommandations du traitement médicamenteux de l'ostéoporose et la pratique de rhumatologues. Matériel et Méthode :cette étude épidémiologique observationnelle descriptive rétrospective et monocentrique réalisée au Centre Hospitalier Départemental de La Roche Sur Yon s'appuie sur les données issues de la filière de dépistage ADOV réalisée entre mars 2014 et mars 2015. Ont été retenues les patientes présentant des facteurs de risque d'ostéoporose chez qui une ostéodensitométrie a été réalisée et dont le TBS et le FRAX étaient interprétables. Pour chacune d'elles, ont donc été définies les décisions de traiter prises par les rhumatologues, celles qui le seraient en respectant les recommandations de 2006, de 2012 sans ajustement au TBS et après ajustement, de 2014 et celles de 2017. Résultats : La population était constituée de 372 patientes dont l'âge moyen était de 64,8 (+/-8,0) ans. 137 avaient un antécédent fracturaire, 273 présentaient au moins un facteur de risque de chute, le T-score était normal chez 127 d'entre elles. 97 patientes (26,1%) ont été traitées par les rhumatologues ; elles étaient respectivement 148 (39,8%), 137 (36,8%), 187 (50,3%), 92 (24,7%) et 99 (26,6%) dans les groupes correspondant aux recommandations de 2006, 2012, 2012 avec ajustement au TBS, 2014 et 2017. Ces 6 groupes ont pris la même décision chez 212 patientes (57%). Le coefficient Kappa étaitde 0,806 entre le groupe de rhumatologues et celuides recommandations 2017 ; il était de 0,695 entre le groupe de rhumatologues et celui des recommandations 2014. Le degré de concordance était le plus élevé entre les groupes correspondant à ces deux recommandations (coefficient Kappa de 0,810). Discussion :la conduite adoptée par les rhumatologues se rapproche le plus de ce qui est recommandé par l'actualisation de 2017 des recommandationsdu GRIOen termes de nombre et caractéristiques des patientes traitées.Aboutissant également à des décisions proches de celles respectant les recommandations 2014 de l'HAS, tout en semblant plus pragmatiques, ces ultimes recommandations du GRIO pourraient s'avérer être un élément clé dans l'amélioration de la prise en charge de l'ostéoporose.
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