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Revue d'activité des médecins correspondants SAMU sur le territoire vendéen de 2014 à 2017 et intérêts du dispositif dans la prise en charge pré-hospitalière des urgences médicales

Par : Archambaud, Baptiste

Document archivé le : 04/07/2019

Introduction : le dispositif médecin correspondant SAMU est un dispositif où un médecin d'un secteur défini, éloigné d'une équipe SMUR, est envoyé auprès d'un patient pour débuter une prise en charge médicale, en attendant l'équipe SMUR. Il a été mis en place en 2014 sur le territoire vendéen. 4 zones ont été définies: Pouzauges, Saint Jean de Monts, l'Île d'Yeu et l'Île de Noirmoutier. L'objectif principal de ce travail est de mettre en évidence les intérêts de ce dispositif. Il permet aussi de faire une revue de l'activité de 2014 à 2017. Méthode : il s'agit d'une étude rétrospective observationnelle quantitative des fiches d'interventions des MCS, de l'année 2017. Les critères de jugements principaux étudiés étaient: les délais d'arrivée sur les lieux des MCS et du SMUR, les prises en charge effectuées par les MCS, les diagnostics et signes de gravités retrouvés par le MCS, les moyens d'évacuations de la victime, et les annulations de SMUR. Il a également été étudié l'intérêt économique du dispositif, via une étude observationnelle rétrospective quantitative des données extraites des documents ADOPS recensant les actes et les astreintes, pour rémunération des MCS. Résultats : selon les données, sur l'ensemble des 4 secteurs, le délai d'arrivée des MCS était de 13 minutes alors que pour le SMUR ce délai était de 1 heure et 13 minutes. Une prise en charge était effectuée par le MCS dans 37% des cas, avec des variations importantes en fonction des secteurs. Les ECG représentaient 42,7% des actes effectuées, et l'instauration d'une thérapeutique, 35,1%. La présence du MCS a permis de déceler dans 29,3% des interventions des signes de gravités, ils étaient déclenchés dans 21,9% des cas pour des douleurs thoraciques, 5,9% des interventions retrouvés des SCA ST+ et 5,4% des SCA ST-. La présence du MCS a permis la non intervention du SMUR pour évacuation de la victime dans 76,7% des situations. Enfin la présence de MCS, a permis une économie évaluée à 406 203 €. La revue d'activité retrouve elle, une variation saisonnière de l'activité sur 3 secteurs, avec une diminution des astreintes effectuées sur une partie de 4 secteurs. Conclusion : cette étude confirme l'intérêt supposé des MCS en terme de gain de temps dans la prise en charge du patient, donc un gain de chance de survie dans la plupart des situations d'urgence vitale. Il présuppose également l'intérêt économique d'un tel dispositif qui nécessite d'être confirmé. Cependant ce dispositif reste fragile à la lecture de la revue d'activité. Enfin, ce travail propose une nouvelle fiche d'intervention MCS qui permettra de colliger des données essentielles pour mesurer l'activité des MCS. 19NANT053M

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