Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Structures et superstructures métriques dans l'oeuvre de Clémnt Marot (1496-1544)

Par : Nathalie Hervé

Document archivé le : 06/04/2012

La Renaissance européenne se traduit par un renouveau dans le domaine des arts. Cependant ce renouveau n’induit pas nécessairement une rupture par rapport aux techniques médiévales. L’étude structurelle des poèmes de Clément Marot en témoigne. A la fois héritier de la Grande Rhétorique et annonciateur de la poésie préclassique, il joue un rôle charnière dans le processus de transition qui rend possible le passage d’une poésie à l’autre. Une description par arborescence de la structure interne de l’ensemble des strophes du corpus marotique basée sur les propriétés grammaticales, sémantiques et métriques des poèmes permet d’affiner ce constat en montrant comment et quand l’auteur dessine, à partir des schémas métriques anciens, de nouvelles structures. Le tableau qui apparaît alors est beaucoup plus nuancé que l’on pourrait l’imaginer, des structures nouvelles coexistant constamment avec les formes médiévales. Des années de formation à la cour de François Ier à celles de l’exil, Marot façonne ainsi une œuvre marquée par le développement de l’humanisme. Il n’est ni l’attardé médiéval que les poètes de la Pléiade ont voulu voir en lui, ni l’unique fondateur d’une nouvelle poésie, mais il fait partie de ceux qui ont su adapter des canons littéraires hérités de l’ancienne poésie aux influences nouvelles.


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