Photoallergies de contact au kétoprofène gel : étude des réactions associées à l’octocrylène à partir des cas nantais de la base nationale de pharmacovigilance
Par : Leroux, Aude
Document archivé le : 14/02/2012
Le kétoprofène gel est un anti-inflammatoire non stéroïdien commercialisé en France depuis 1993, avec pour indication initiale le traitement des entorses et contusions. Dès sa mise sur le marché des effets indésirables à type de photoallergies de contact ont été déclarés aux centres de pharmacovigilance (CRPV), entrainant la mise en place de deux enquêtes confiées au CRPV de Nantes, la première de 1993 à 1995, la seconde de 1996 à 2000, puis après une réévaluation du bénéfice-risque, une suspension de l’AMM des gels de kétoprofène par l’AFSSAPS en janvier 2010. En novembre 2010, la Commission Européenne valide le maintien sur le marché des gels de kétoprofène, mais assorti de mesures de minimisation. Les réactions croisées entre le kétoprofène gel et de nombreuses molécules comme le fénofibrate ou l’acide tiaprofénique sont maintenant bien connues. Depuis quelques années, une autre molécule fait polémique, l’octocrylène, un filtre solaire qui apparait comme molécule co-sensibilisante ; provoquant eczéma de contact chez les enfants, et photoallergie de contact chez les adultes ayant un antécédent de photoallergie de contact au kétoprofène gel. L’étude des 148 cas nantais de photoallergies de contact au kétoprofène gel permet de mettre en évidence ce lien entre l’octocrylène et le kétoprofène gel. Cependant, malgré les hypothèses avancées, le mécanisme de cette réaction associée n’est toujours pas élucidé. Cela conduit les professionnels de santé à rester vigilants et à prodiguer des conseils concernant le traitement et la protection solaire pour ces patients.
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