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Étude rétrospective multicentrique évaluant l'impact pronostique du volume tumoral initial chez les patients atteints d'un cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules traités par pembrolizumab en première ligne métastatique

Par : Bureau, Mathilde

Document archivé le : 31/08/2021

Contexte : Le pembrolizumab en monothérapie est le traitement de choix pour les patients atteints d'un CBPNPC ayant un PD-L1 TPS = 50 %. Des données récentes suggèrent que les patients avec un haut VTI bénéficient moins du pembrolizumab. L'objectif de cette étude rétrospective était d'étudier l'impact pronostique du VTI sur la survie globale (SG) chez des patients atteints d'un CBPNPC avancé ou métastatique en première ligne, traités par du pembrolizumab ou une chimiothérapie. Méthode : Cette étude rétrospective, multicentrique a inclus tous les patients atteints d'un CBPNPC inéligibles à un traitement local, ayant reçu en première ligne thérapeutique du pembrolizumab seul (PD-L1 TPS = 50 %) ou une chimiothérapie à base de sel de platine (quel que soit le PD-L1). La combinaison pembrolizumab et chimiothérapie n'était pas disponible lors de la réalisation de cette étude. L'objectif principal était d'évaluer l'impact du VTI sur la SG dans chaque groupe. Le VTI était défini par la somme des diamètres des lésions cibles selon RECIST1.1. Résultats : De septembre 2016 à juin 2020, 188 patients ont été inclus, 96 dans le groupe pembrolizumab, et 92 dans le groupe chimiothérapie. La médiane de suivi était de 26.9 mois (Intervalle de confiance à (IC) 95 % : 24.1 – 30.0) dans le groupe pembrolizumab et 44.4 de mois (IC 95 % : 25.4 – 45.4) dans le groupe chimiothérapie. Le VTI médian était de 85,50 mm (Écart interquartile (EI) : 57,25 – 113,25) dans le groupe pembrolizumab et de 86,00 mm (EI : 53,00 –108,50) dans le groupe chimiothérapie. Dans le groupe pembrolizumab, les patients avec un VTI > 86 mm avaient une SG plus courte en analyse univariée par rapport à ceux avec un VTI = 86 mm, (HR 2.46, IC 95 % : 1.25 – 4.81, p = 0.009). La SG était de 18.2 mois [IC 95 % : 12.2 – non atteinte (NA) ] parmi les patients avec un VTI > 86 mm versus NA (IC 95 % : 27.2 – NA) pour ceux VTI = 86 mm, (p = 0.0026). Le VTI restait associée à une SG plus courte dans l'analyse multivariée après ajustement sur les facteurs de confusion (HR 2.25, IC 95 % : 1.07 – 4.76, p = 0.033). Il n'y avait pas de différence de SG dans le groupe chimiothérapie selon le VTI (= 86 mm vs > 86 mm), tant en analyse univariée que multivariée (HR 1.27, IC 95 % : 0.75 – 2.16). Conclusion : Un VTI élevé (> 86 mm) chez des patients atteints d'un CBPNPC PD-L1 TPS = 50 % traités en première ligne métastatique par pembrolizumab était associée à une SG plus courte. Une étude complémentaire évaluant l'impact du VTI sur l'association chimiothérapie et pembrolizumab devrait être conduite. 21 NANT 066M


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