Fratrie endeuillée, un deuil enfoui ? : l’apport des groupes de parole « fratrie » dans le suivi de deuil (Dans le contexte d’un décès après une période de soins palliatifs)

Par : David, Nelly

Document archivé le : 28/11/2023 12:25

Une des plus grandes souffrances des personnes en deuil est le silence qui règne autour de la mort de l’être cher. La gêne, la peur, empêchent souvent l’entourage d’en parler. Je me suis intéressée dans cette recherche, sur le deuil spécifique des fratries. Comment parler et à qui parler du malaise qui les touche dans la perte du frère ou de la sœur ? Un accompagnement pendant la période des soins palliatifs et après le décès, permettrait-il d’éviter les deuils enfouis, en libérant l’expression ? Peu d’études ont été réalisées pour mesurer l’impact de ces groupes de paroles sur le vécu du deuil et sur la résilience familiale. J’ai donc souhaité interroger les psychologues qui proposent l’animation de groupe spécifique fratrie pour tenter de repérer les effets du dispositif groupal sur l’expression des affects et la résilience familiale. La mort d’un enfant est si sidérante, qu’elle vient percuter la famille de plein fouet. Les fratries se retrouvent souvent seules avec des émotions difficiles à partager au sein de la famille, ou à l’école. Dans ce contexte, les groupes de paroles pour fratrie endeuillée jouent un rôle important. C’est un lieu où l’enfant peut venir parler de sa souffrance avec des « pairs ». Ils fonctionnent selon le principe de l’écho et de la résonance. Ces groupes permettent de retrouver du lien social, là où l’enfant endeuillé se sent souvent isolé et marginalisé.