Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

La contraception des femmes de plus de quarante ans en Loire-Atlantique : étude auprès de femmes de 40 à 49 ans dans les cabinets de médecine générale

Par : Cudennec, Ellen

Document archivé le : 22/11/2012

Contexte : Les femmes de plus de quarante ans représentent 20% des utilisatrices de méthodes contraceptives. Le choix d'une contraception à cet âge dépend de multiples facteurs autres que médicaux notamment en raison de l'évolution du mode de vie. Le taux de grossesse non prévue n'est pas rare après 40 ans et conduit dans la majorité des cas à une IVG. Nous connaissons mal le suivi, la satisfaction et les connaissances de ces femmes concernant leur contraception. Cette étude a pour but de décrire la contraception des femmes de 40 à 49 ans en Loire-Atlantique. Méthode : L'étude quantitative descriptive prospective, s'est déroulée sur une période de deux mois. 300 auto-questionnaires anonymes destinés aux femmes de 40 à 49 ans ont été distribués dans six cabinets de médecine générale de Loire-Atlantique. Le questionnaire comportait trois parties : une sur le suivi, la satisfaction et les informations sur la contraception, une deuxième sur les connaissances des femmes et une fiche signalétique. Résultats : Le taux de réponse est de 46%, 134 questionnaires sont exploitables. 23% des femmes de l'échantillon ne prennent pas de contraception la jugeant inutile ou contraignante. Les méthodes les plus utilisées : 26% le DIU, 17% la pilule, 12.5% la stérilisation tubaire et 11.7% le préservatif. Le gynécologue intervient dans 42.5% des cas dans le choix de la méthode et le médecin généraliste dans le suivi contraceptif dans 59% des cas. 89% des femmes sont satisfaites ou très satisfaites de leur méthode contraceptive et 84% ne souhaitent pas changer. Dans deux tiers des cas, les patientes ne communiquent pas avec leur médecin généraliste sur la satisfaction de la méthode. 49% ont déjà essayé la pilule et une majorité a arrêté pour des raisons de contraintes ou d'oublis. Les professionnels de santé sont la source d'information principale. Ces informations sont jugées suffisantes par 73% des patientes. Sur les connaissances autour de la contraception : 69% pensent qu'une grossesse est plus risquée après 40 ans, 46% ne savent pas quand arrêter leur contraception et plus de la moitié ne connaissent pas ou mal les systèmes de rattrapage d'oublis de pilule et la contraception d'urgence. Conclusion : Les patientes utilisatrices d'une contraception sont très majoritairement satisfaites de leur méthode. Mais un tiers des femmes de l'échantillon sont non utilisatrices ou insatisfaites de leur contraception. L'étude met en évidence des lacunes dans la communication médecin-patiente et dans les connaissances des femmes autour de la contraception. Il existe un risque de mauvaise observance et d'échec contraceptif avec des grossesses non prévues et des IVG. La prise en charge optimale de ces patientes est une question de santé publique et deux axes semblent essentiels : l'importance d'une relation d'écoute, de réévaluation de la méthode et une formation théorique médicale adaptée. 12NANT065M


Fichier(s) associé(s) au document :
cudennecMED12.pdf